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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 08:05
Thor : le monde des ténèbres

 

Dans l'envahissante famille Marvel, Captain America a de l'élégance, Hulk de la rage, Iron Man avait de l'humour et les Avengers ont tout ça a la fois. Thor, lui, n'a pas grand chose.

 

Mais pour maintenir en flux le vaisseau amiral de la compagnie (les Avengers) et gagner un peu d'argent quand même, la version scandinave de Superman nous revient pour un deuxième épisode qui se situe donc après les Avengers, comme Iron Man 3 et bientôt comme Captain America 2 (y a pas de petits profits)

 

Si la saturation Marvel devient de plus en plus palpable, elle ne ressent pas encore dans le box office, ce qui ne pousse pas le studio à changer son marteau d'épaule. Ce qui nous amène sans surprise à un gros blockbuster pataud, avec des effets visuels d'une rare laideur, des chausse trappe partout dans le scénario et des acteurs à moitié en vacances.

 

Sans compter une narration absolument désespérante de simplisme : prologue + exposition de trois quarts d'heure + évasion spectaculaire + boum boum pan pan + quelques morts en route + le grand final sur Terre où l'on va dévaster Londres en s'éloignant du centre (mais pourquoi?) + triple saut périlleux arrière dans les dernières images pour donner envie de revenir quand même. Et dire qu'il y a des scénaristes payés pour ça...

 

Le tout dans un univers de bric et de broc monté de toutes pièces avec des vrais morceaux de Star Wars, de Warcraft et des Chevaliers du Zodiaque dedans, le mélange restant forcément un peu sur l'estomac.

Et ce n'est pas le méchant de service qui va remonter le niveau, ce dernier étant réparti entre un "elfe noir" (qui fait aussi peut que ma grand mère au réveil), et un ... nuage numérique (aussi menaçant qu'une nappe de brouillard). Quand à la 3D, elle ne sert strictement à rien, mais ça, c'est devenu une habitude.

 

Bref, dans le grand Barnum Marvel qui s'étiole de plus en plus, nous voilà face à un des parents les plus pauvres, mais qui ne coule pas complètement dès son deuxième opus comme avait pu le faire Iron Man.

 

Car avec une petite efficacité et quelques seconds rôles biens sentis, la barque finit par trouver un rythme de croisière acceptable malgré la médiocrité ambiante.

Et puis il y a Tom Hiddleston en Loki. Un acteur qui sait jouer la profondeur, la duperie, le second degré, la rage. Un acteur qui ramène du rythme et des émotions dans ce petit monde aseptisé et formaté. Un acteur qui résume à lui tout seul ce que devrait être ce genre Ce tout petit blockbuster lui doit tout...

 

Grâce à lui, cette livraison Marvel s'avère être suffisant comme repose-neurone avec une carte illimitée. Mais quand on paye une entrée à 10 euros, plus la 3D, plus les 25 minutes de publicité, on eut légitimement se sentir floué. Surtout quand Gravity et Snowpiercer sont encore dans les salles..

 

 

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