Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 07:54
L'amour est un crime parfait

 

 

La montagne suisse. Un prof écrivain raté don juan, quelques étudiantes en pleine poussée d'hormones, un drame, un corps qui disparaît. Normal ? Pas si sur.

Avec une intrigue aussi balisée, on pourrait presque se croire dans un énième polar universitaire. Mais les frères Larrieu font beaucoup d'efforts pour que le film se décale rapidement vers quelque chose de bizarre, , de théâtral, voire de franchement loufoque.

Il n'y a qu'à entendre la diction très marquée des acteurs, qui appuient sur chaque syllabe comme si ils étaient sur une scène de théâtre. Il n'y a qu'à voir ce cadre montagnard magnifique et lumineux, ces routes enneigées qui ne s'arrêtent jamais. Il n'y a qu'à voir cet incroyable bâtiment universitaire tout en longueur, en lumière et en transparence.

 

Et puis rien ne cherche à être vraiment sérieux, à commencer par le pauvre Matthieu Almalric qui a beaucoup de mal à se rappeler le prénom de ses conquêtes. On pourrait presque l'excuser devant l'afflux incroyable de mannequins qui semblent fréquenter cette faculté, que l'on traverse comme un défilé de mode automne-hiver pour polaires et jupes courtes.

Quand au flic chargé de l'enquête, on pourrait facilement le confondre avec un vendeur Décathlon, le mec sympa qui vous répare votre vélo entre deux cafés.

 

Bref, la menace n'est que rarement présente, et le coupable n'a pas souvent trop de soucis à se faire. A la peur, les Larrieu préfèrent l'amour, l'attirance, le sexe, le mystère. Le récit décolle parfois, profitant du somnambulisme du professeur pour rajouter une couche dans le mystère et dans l'inconscient. Comme si David Lynch était venu faire une cure de tranquillisants dans les Alpes suisses...

 

Tout cela est très agréable, parfois réjouissant, d'autant que la partition est jouée par des interprètes de choix. Matthieu Amalric bien sûr, aussi bon qu'il peut l'être dans ce type de rôle cynique. Maiwenn, vraiment très bien, et  Sara Forestier aussi délurée et incendiaire que d'habitude, ravie de venir un peu déconner toute nue sans le jacuzzi du chalet familial.

 

On prend alrs presque tout au second degré, ce qui fait que le dernier virage sérieux du film tombe un peu à plat, malgré un beau feu d'artifice.

 

Mais dans la catégorie polar, un bon moment, auquel on peut prêter un épithète beaucoup trop rare dans ce type de projet : original. 

 

 

 

Page Facebook

Compte twitter

Et puis pour une des séquences finales les plus déchirantes de l'année, sur une plage.

 

Le créateur Terence Winter a annoncé que la cinquième saison serait la dernière.

Bonne nouvelle, on espère juste que le feu d'artifice final sera un peu plus épicé que cette saison toujours brillante, mais un tantinet boiteuse...

 

 

 

Page Facebook

Compte twitter

Partager cet article
Repost0

commentaires