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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 11:45
Le rôle de ma vie

 

 

Il est sympa Zach Braff. Vraiment, on a envie d'être son pote. Une série loufoque à succès, un joli premier film (Garden State) avec Nathalie Portman dedans, plein de potes agréables dont Sheldon Cooper himslef. Pourtant, il n'avait pas enclenché la seconde après le relatif succès de "Garden State". Car l'artiste est indépendant, tétu, et a toujours refusé le compromis artistique souvent nécéssaire lors du financement de sce type de film. Remis en selle par un efficace campagne sur KickStarter, le réalisateur reprend donc son personnage de grand loufoque dix ans après.

 

Si Garden State évoquait le malaise du passage à la trentaine, ce Rôle de ma vie (traduction hasardeuse de "Wish I was here") se concentre clairement sur le passage de la décennie suivante. Avec toute la panoplie : les enfants qui se cherchent, les parents qui disparaissent, et ce sentiment d'être à la moitié de sa vie sans rien n'en avoir fait.

 

Le ton reste assez amer : il y a un acteur raté, un père raté, un frère raté, un collègue raté. Sans charger trop sa barque, Zach Braff veut rester dans une forme de réalisme, et ne cherche pas spécialement le feel good movie. Plutôt à tourner autour de personnages qui ont tous en commun  d'avoir des regrets. Et qui cherchent comment ne pas transmettre ces regrets aux suivants, deux adorables gamins un peu secoués par cet entourage particulier. L'introspection se fait aussi sur son monde (Los Angeles, le ComiCon) et sur sa communauté (les écoles juives en prennent pour leur grade), on sent bien que Zach Braff a mis beaucoup de lui dans ce deuxième film, et ça marche plutôt bien.

 

Parce qu'il s'est donné les moyens d'un film plastiquement très au point. Parce que c'est très émouvant, en particulier grâce à des acteurs très convaincants.

Parce que c'est souvent drôle et inspirant. Et puis surtout, parce qu'il ne s'est pas spécialement donné le beau rôle, parce que le film n'est pas centré sur sa petite personne (Maïwenn si tu nous écoutes). Plus dispensable, le passage en caméo des potes de Scrubs et de Sheldon Cooper, qui n'apportent pas grand chose si ce n'est de faire sourire les connaisseurs.

 

Nous avons donc ici un film indépendant américain qui ne brille pas par son originalité, mais clairement pas sa fraicheur et son émotion. Ce qui n'est déjà pas mal.

A dans 10 ans pour une bonne crise de la cinquantaine ?

Je suis assez preneur. 

 

 

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