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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 16:29



Une américaine un peu originale débarque chez sa belle famille anglaise après un mariage express. Evidemment, l’accueil s’annonce plutôt glacial, entre la belle mère acariâtre, les sœurs jalouses et les copains vulgaires.

Le film semble un peu convenu dès la départ : la belle fille va subir les foudres de femmes de la famille et évidemment taper dans l’œil de beau papa. Puis elle va se rebeller contre l’oppression en mettant un joyeux bordel dans le sympathique cottage, à coups de provocations bien senties et d’importations intempestives de traditions yankees. Rien de bien surprenant donc, d’autant plus que certains gags ne sont pas d’une très grande finesse, et que le réalisateur se sent vite à l’étroit dans ce château de campagne, où l’histoire patine vite en se réduisant à une passe d’armes entre l’Angleterre et les Etats-Unis, avec des hommes bien passifs en guise de spectateurs. Mais si les « jeunes » ne délivrent pas de prestation mémorable, les « vieux » acteurs ont suffisamment de répondant pour permettre de passer un moment agréable, entre la toujours géniale Kristin Scott Thomas, parfaite en odieuse bique anglaise, et un Colin Firth très à l’aise dans son rôle d’ex patriarche effacé et cynique. Un joli travail sur les dialogues et une bande originale qui pète bien enveloppent le tout et maintiennent le film au dessus du niveau de flottaison, à défaut de lui donner du rythme.

Contre toute attente, c’est le dernier quart d’heure qui est le plus réussi, quand le film devient sérieux et mélancolique, mêlant amour, héritage, guerre et famille, dans des scènes étonnamment dures. La conclusion surprenante de l’histoire donne une touche à la fois triste et froidement réaliste, alors qu’on était quand même venus voir une comédie. Curieux mais pas désagréable.


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