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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 06:47

EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif

 

dos-au-mur.jpg

 

 

Un homme menace de se jeter du haut d’un prestigieux hôtel de New-York. Les flics et les négociateurs débarquent pendant que les passants et les médias se groupent en bas de l’immeuble en espérant un vol plané. Mais il ne s’agit pas d’un suicidaire classique, apparemment. D’autant qu’il demande à choisir sa négociatrice…

 

La bande annonce laissait présager une forme d’Ocean Eleven du pauvre, et c’est exactement cela qui nous est proposé. Ni plus, ni moins. Le film joue de son scénario à tiroirs, avec ses petits moyens à tous les niveaux, en particulier avec une brochette d’acteurs de seconde catégorie qui ont eu leur heure de gloire dans d’autres films (Jamie «Billy Elliot» Bell, Sam «Avatar» Worginthon, Elizabeth «W»Banks). Le réalisateur se met au diapason de l’ensemble, cherchant surtout une forme d’efficacité naïve qui rend l’ensemble tout à fait regardable, mais de préférence sur son canapé un dimanche soir que dans une salle de cinéma.

 

Il y avait pourtant de quoi faire avec cette rue new-yorkaise bondée, la police, les médias, le spectacle et ce casse qui se développe en parallèle. Même Joël Schumacher avait un film acceptable avec Phone Game, c’est dire si le sujet est porteur. Mais le film reste modeste, s’accrochant à son pitch, profitant du métier de ses acteurs qui font plutôt bien le boulot, et déroulant tranquillement son petit numéro, sans ambition mais avec efficacité. Au moins, il n’y a pas tromperie sur la marchandise : les méchants sont très méchants (tiens, il a pris un sacré coup vieux, Ed Harris…), les gentils injustement pourchassés, drôles, courageux et sexys. Les  flics sont évidemment dépassés, sauf la négociatrice-qui-se-relève-mal-de-son-trauma-de-la-semaine-dernière-mais-ça-va-aller-quand-même.

Cela dit, il faut avouer qu’on a déjà vu bien pire dans le genre : le film se tient plutôt bien les trois premiers quarts grâce à un rythme enlevé, un découpage efficace et une montée en tension assez bien maitrisée. Et quand l’intrigue se calme, le réalisateur a l’intelligence de se reposer sur ses acteurs qui assurent, en particulier ceux qu’on aimerait voir plus souvent comme Edward Burns dans un petit rôle de flic ou encore le suave Titus Welliver (bien connu des fans de Lost, Deadwood et de The Good Wife) qui n’a aucun effort à faire pour entrer dans son personnage hautain et pénible.

 

On sera plus réservé sur un fin mal ficelée et un peu idiote, et sur certains rebondissements hautement prévisibles du scénario. Derrière ses airs de petite série B, le film tente quand même de s’appuyer sur un script qui se voudrait complexe, tortueux et malin, mais dont les ficelles sont tellement grosses qu’on les voit pour la plupart de très loin. Disposer d’un bon pitch ne suffit pas. Un scénario, ça se travaille et ça se met en images. En fait, Dos au mur ressemble à une petite fille de 8 ans qui va porter les bijoux de sa mère et le rouge à lèvre de sa grande sœur, pour se faire passer pour une adulte. Le film produit a peu près les mêmes effets : c’est sympathique, distrayant, on a envie de lui dire à quel point c’est bien d’essayer…mais personne n’y croit.


 

 

 


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