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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 14:44

EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif

 

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« Ca va être dur de faire ça en finesse » « Oublie la finesse ! »

 

Ca commence on ne peut plus normalement. Don, gueule patibulaire mais presque, condamné à la prison à vie, est transféré vers sa prison dans un bus aussi bien défendu qu’un distributeur de M&Ms. Avec deux voitures de courses, sa sœur et son complice le font échapper non sans faire réaliser au dit bus un quintuple salto arrière en se servant d’une des deux bagnoles comme tremplin. Heureusement, le reporter arrivé sur les lieux nous informe qu’aucune victime n’est à déplorer. Ouf. Tout ça avant le générique.


A partir de là, on se dit qu’on tient peut-être ce que l’on était venu chercher : un authentique nanar décérébré, plein de testostérone, de grosses bagnoles et d’une niveau abyssal d’idiotie. La première demi heure depuis Rio De Janeiro est un enchantement. Entre deux plans du Corcovado, le film vous apprend par exemple à voler des voitures depuis un train en marche dans le désert, à l’aide d’un chalumeau et d’une grosse paire de couilles. Mais le meilleur est à venir en la personne de l’agent fédéral qui débarque dans la cité brésilienne pour mettre la main sur les fugitifs . On sait depuis la semaine dernière qu’un commando américain a le pouvoir d’aller flinguer des gens à peu près partout sur la planète, avec les flics locaux qui leur déroulent le tapis rouge. S’appuyant sur cette jurisprudence Ben Laden, The Rock, ses 130 kilos de muscles et son improbable bouc en permanence trempé de sueur prennent donc un malin plaisir à traquer nos trois héros en tuant à peu près la moitié de la ville sur leur passage. Cette sensation d’assister à quelque chose d’unique est renforcée quand débarque Elsa Pataky (ex Mme Michael Youn) en tant que traductrice assermentée, pour participer au concours d’interprétation minimaliste lancé par Paul Walker qui prouve que l’on peut tenir un film de deux heures avec une seule expression faciale.

 

Du grand n’importe quoi donc, mais qui s’effiloche au fil de minutes pour ramener tout ce beau monde vers  un film de braquage presque banal, espèce d’Ocean’s Eleven du pauvre, avec un grand méchant et un commando où chacun a un rôle précis dans la longue préparation du casse. On en est à regretter franchement le début du film quand le réalisateur, manifestement fatigué de filmer des personnages parler et réfléchir, revient enfin à la raison dans la dernière demi-heure. Au programme : corps à corps de 250 kilos cumulés entre The Rock et Vin Disesel, abatage de murs du commissariat central de la ville, destruction de la plus grande partie de la flotte des voitures de l’état de Rio, prouesses au volant en couple (programme libre), morale positive sur l’amitié et la famille et vieilles feintes de l’ours que tout le monde comprend bien avant les flics. En somme, de quoi faire passer Michael Bay pour Claude Sautet. Et donner au film une filiation totalement incongrue avec Tex Avery ce qui pousse le spectateur vers un état de perplexité avancée.

On en ressort sûrement un peu plus bête que quand on y était entrés, mais si vous cherchez le film débile mais hautement euphorisant de ce début de période estivale, vous l’avez trouvé.

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commentaires

D
This was one hell of a movie indeed. Both the main leads were awesome. I still cannot believe that Paul walker is dead. The news of this death came to me as a horror. Well i respect him and the movies. Specially this one was awesome.
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V
<br /> Bonjour. Il y avait douze films ce matin là à l'affiche et pas un qui me tentait. Fast Furious, pour moi, c'est de la daube. Mais n'ayant pas envie ce jour là de me prendre le citron, pour un prix<br /> modique, je suis entré. Pour l'analyse, vous avez raison, mais j'ai vu du cinéma, mouvementé, bien filmé, avec des hauts et des bas, et au moins,je me suis bien marré. On ne peut pas en dire autant<br /> d'autres styles plus intellos prétentiards où Gertrude aime Roger qui va connaitre Ernestine, a savoir, une certaine veine des oeuvres Françaises..<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Je vous trouve un peu sévère concernant ce film. Il est bien filmé, bien rythmé et bien monté, ce qui devient de plus en plus rare dans le monde des blockbusters actuels. Dans son genre il se<br /> défend plutot bien. Quel est le public cible ? réponse : le jeune ou le moins jeune (écervelé ou pas)avide de muscle car, course poursuite et de vin diesel-attitude, concepte qui marche plutôt bien<br /> depuis XXX. Après un FAF4 décevant ce cinquième opus est pour moi plus que satisfaisant. Des phrases pas trop longues (pour bien comprendre), une avalanche de vanes issues du très à la mode<br /> communautarisme actuel qui nourrit le stand up, le duel très attendu johnson/diesel, un sympathique clin d'oeil à l'oeuvre de soderbergh et un brillant hommage à l'empire industriel américain GM<br /> qui reste tout de même en dessous d'un transformers (qui pour sa part avait l'angle de son sénario axé uniquement sur cet objectif d'encenser le dernier mythe américain sous atmosphère<br /> patriotique). La seule déception, en ce qui me concerne, serait peut être qu'il n'y ai pas eu assez de courses chevronnées. Mais comment repartir désappointé à propos d'un métrage qui a su<br /> réssuciter la célèbre corvette C1 ! Un moment de cinéma.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> J'ai beaucoup de mal à prendre ce film au sérieux, par quelque bout que ce soit....<br /> <br /> <br /> Mais je reconnais volontiers qu'il dipose d'une énergie qui fait parfois défaut à certains blockbusters plus "1er degré"<br /> <br /> <br /> Par contre, je pense qu'il est possible d'intérésser le public jeune, aussi avec des films d'actions un peu plus intelligents et un peu moins bourrins. Mais au moins ça défoule<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Et que dire de la reconnaissance faciale à travers la cagoule !<br /> <br /> <br />
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