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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 12:37

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Un charmant petit couple de banlieue américaine emménage dans une pas si charmante nouvelle maison. Ladite maison a un grenier sombre et des grands couloirs dans lesquels les portes claquent... 

James Wan continue son exploration du cinéma de genre. Après l’horreur et le vigilante movie, voici le film d’épouvante et de maison hantée. Au programme : des fantômes, des démons, un enfant un peu louche, une mère terrorisée et bien sur l’arrivée du médium d'abord calme et souriante puis très inquiète devant l’ampleur du bordel qu’elle découvre dès qu’elle soulève le moindre coussin... Il doit bien y avoir un intérêt quelque part à ce film (puisqu’il reçoit un accueil public et critique plutôt bon) mais je ne l’ai pas trouvé et c’est pas faute d’avoir cherché.

Il n’est probablement pas dans le scénario qui réutilise (on ose même pas dire "recycle") à peu près tous les poncifs du genre, et sur lequel on a très souvent un bon quart d’heure d’avance : difficile d’être surpris par l’arrivée progressive des phénomènes surnaturels puis de leur explosion finale.  Difficile de ne pas se formaliser des portes qui claquent, des murmures à l’étage, des enfants un peu bizarres et des objets qui disparaissent : rien que du facile, rien que du prévisible, on ne sort surtout pas des clous.

Pas non plus dans les personnages qui s’avèrent eux aussi des caricatures du genre, avec une palme pour Rose Byrne qui fait beaucoup d’efforts pour être encore plus angoissante que les effets visuels qui l’entourent

 

Pas vraiment davantage dans la mise en scène, qui multiplie les clins d’œil (ah Ghostbusters, ah ah Star Wars, ah ah ah Tim Burton) et les frayeurs à coup de fantômes qui entrent brusquement dans le champ et d’effets visuels prononcés. Alors oui, on sursaute régulièrement mais faire bondir le spectateur en faisant rentrer dans le champ une sorcière avec un grand coup de tambour après dix minutes de silence, c’est à la portée d’à peu près tout le monde… On traverse donc la première partie du film avec ce sentiment de déjà-vu : sur M6, tard le soir, les faux documentaires où les paisibles familles américaines sont terrorisés par les téléphones qui volent et les pantoufles qui disparaissent. (Ca tombe bien, c’est décoré et éclairé à peu près de la même façon)

Puis, on bascule dans le grand guignol avec l’arrivée de la voyante-exorciste : et là, c’est un croisement pour le moins osé entre le magasin de farces et attrapes (pour les maquillages et les costumes) et la séance de spiritisme chez Monsieur Baba (pour les meubles qui volent et la transe des personnages) . Si l’on peut reconnaître que le film a pris quelques risques visuels dans cette partie, on a tellement de mal à ce stade à prendre le film au sérieux que ça ne fonctionne plus.

Seule partie à sauver de ce triste ratage : la (petite) pirouette finale à la Twin Peaks qui met in-extremis un tout petit peu de piment dans ce long et pénible film. 

 

 

 

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