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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 10:39

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les-emotifs-anonymes-2010-20534-874398139

 

Ils sont deux, une artiste en chocolat, et le patron d’une vieille chocolaterie menacée de faillite. Entre eux, tout pourrait bien se passer. Mais ils sont émotifs, pathologiquement. Elle s’évanouit dès que plus d’une personne lui adresse la parole, et il est obligé de changer de chemise tous les quarts d’heure au moindre rendez-vous avec quelqu’un...

C’est bien d’un handicap dont traite le film, un handicap qui peut transformer votre vie sociale, les situations les plus banales de la vie pouvant devenir un cauchemar. Et loin de tirer des grosses ficelles vers la gag facile et lourdaud, le réalisateur choisit de revisiter de façon légère et douce la plus classique des histoires, prise sous le prisme de deux êtres qui ne peuvent pas communiquer, alors que tout les attire et qu’ils ne demandent qu’à se rapprocher. Cela pourrait être lourd et idiot, c'est drôle, mystérieux, et inattendu. Tout cela culmine dans un homérique premier rendez-vous au restaurant, où tous les petits codes de la vie sociale sont mis par terre avec jubilation, sous l’œil ébahi d’un serveur de restaurant chic complètement dépassé. Mais finalement, est-ce vraiment de malades dont on parle, ou à la part timide émotive qui se cache plus ou moins bien dans chacun ? Car qui n’a jamais ressenti le besoin de partir en courant d’un rendez-vous amoureux ? De se terrer six pieds sous terre sous le regard accusateur d’une assemblée ? De s’évanouir pour disparaître quand on ne peut vraiment plus supporter une conversation ?

Pour le reste, le film est volontairement sans prétention et cela le sert : l’économie de moyens permet de se centrer sur les deux acteurs principaux, qui font merveille. Benoit Poelvoorde est parfaitement crédible, tout en retenue, très touchant dans son mélange de dureté et de timidité. Quant à Isabelle Carré, elle est tout simplement magnifique : son personnage est émotif jusqu’à l’outrance, et on y croit de la première à la dernière seconde.

Si vous rajoutez à cela que tout à été filmé dans la plus belle région de France (Rhône-Alpes) et en particulier dans sa plus belle ville (Lyon, of course), dans un charmant style désuet et sans âge, vous ne serez pas loin d’obtenir le « feel good movie » des fêtes. Car ce petit film, naïf et gentil, véhicule une tendresse folle et parvient à prendre le contre-pied de toutes les passages obligées tartes à la crème des habituelles comédies de fin d’année, jusqu’au dénouement où l’on croit enfin que l’on va revenir des rails…sauf que non. Être continuellement surprenant n’est pas la moindre de ses qualités. La modestie de l’entreprise n’empêche pas le film d’être une vraie réussite, drôle et tendre, pour peu que vous vous embarquiez dans l’aventure avec un minimum d’envie de croire aux miracles de Noël. Et à l’arrivée,  c’est peut-être ce que l’on peut prescrire de mieux en cette fin d’année pour trouver ou retrouver le sourire entre deux repas de famille…

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commentaires

E
<br /> I agree!<br /> <br /> <br />
Répondre
D
<br /> <br /> Ca faisait un certain temps que j'étais pas ressorti du ciné avec une telle banane...<br /> <br /> <br /> <br />