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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 08:27

Ted

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Il y eut un temps où les miracles de Noël apportaient sur Terre des créatures enchantées, magiques, bon esprit et tellement positives. Mais çà, c'était avant.

Dans notre XXIème siècle matérialiste et cynique, les miracles de Noël apportent au petit John un ours en peluche bien vivant qui devient son meilleur ami, et continue à vivre avec lui même si John  a clairement dépassé la limite d'âge. Peut-être parce que ledit ours est un compagnon de biture agréable,  un fumeur d'herbe invétéré et un dragueur peu discret. Oui, les miracles de Noël, c'est plus ce que c'était...

 

Le ton est donné dès les premières images où, dans une ambiance de Noël si américaine, une voix off nous explique qu'en cette période de fête, les enfants jouent avec gaité dans la neige ..."en tabassant le petit enfant juif du quartier". Le film sera donc un grand détournement, au ton acerbe et cynique (on oserait pas dire "adulte quand même...), appuyé par un festival outrancier de vannes qui tirent dans le tas en visant à peu près tout le monde avec une vulgarité totalement réjouissante. Personne n'est laissé de côté, il y en a pour les juifs, les noirs, les enfants, les stars d'Hollywood, les camés mais aussi les blancs (la copine white-trash de Ted est exceptionnelle, à ne voir qu'en VO). Le ton est très plaisant, la plupart des blagues font mouches et l'ourson est un vrai personnage à part entière, plus qu'un gadget à effets spéciaux. 


On croit alors qu'on tient effectivement la comédie de l'année, avant de déchanter au fur et à mesure que l'ensemble s'étire doucement en longueur. Car derrière les gros mots et la réjouissante logorrhée de l'ours en peluche, l'auteur-réalisateur Seth MacFarlane accouche d'une comédie finalement assez consensuelle, aux thèmes assez rebattus (la copine, l'entrée dans l'âge adulte, le beau gosse du bureau, les potes, etc..), qu'il ne parvient jamais à faire complètement décoller.

Car si Seth McFarlane est manifestement un dialoguiste très drôle et un interprète de voix plutôt doué, il ne dispose pas (encore) du talent nécessaire pour tenir sa comédie sur la distance, ce qui se voit par exemple dans la sous-utilisation de Mark Walhberg (et de Joel McHale), ou encore dans l'évitable boucle en mode "Maman j'ai raté l'avion" avec un duo de méchants assez raté.

Heureusement pour tout le monde, le petit festival vulgaire, addictif et scatologique de la peluche permet de compenser bien des défauts, et de passer un moment agréable. Surtout pour ceux qui sont fatigués des comédies plus gentilles les unes que les autres, et qui prendront comme une vraie bouchée d'air frais ces deux heures de méchanceté (presque) gratuites. 


 


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