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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 08:11

 

 

holy-motors   1. Holy motors

the-we-and-the-i-michel-gondry_06-945x630.jpg   2. The We and the I

Killer-Joe-Matthew-McConaughey.jpg   3. Killer Joe

Margin-Call-1.jpg   4. Margin Call

Moonrise-kingdom_Wes-Anderson.jpg   5. Moonrise Kingdom

DAI-Take_Shelter_filmstill4.jpg   6. Take Shelter

REVIEW-Les-Betes-du-sud-sauvage-miraculeux-melange-de-SF-po.jpg   7. Les bêtes du sud sauvage

43b209e8-3d92-11e2-bb8e-372a012b5822-493x328   8. Cogan

Les-adieux-a--la-reine.jpg   9. Les adieux  la reine

lisbeth-fincher_scaledown_450.jpg   10. Millenium

 

2012, année pourrie ?


Malgré quelques beaux rattrapages dans les dernières semaines, cette année restera marquée par un véritable chapelet de déceptions, la grande majorité des auteurs attendus au tournant n'ayant pas ou pas complètement répondu aux espoirs placés en eux. Alors il n'y a jamais de Grand Chelem dans ce type d'exercice, mais la liste est quand même édifiante.

 

David Cronenberg ("Cosmopolis") et Michael Haneke ("Amour") finissent par tourner en rond sur leur propre cinéma, pour des films qui ont de nombreux supporters mais qui m'ont laissé de marbre.

Woody Allen ("To Rome with love"), Peter Jackson ("The Hobbit") et Tim Burton ("Dark Shadows") se plantent avec des films au mieux regardables, au pire assez ratés. (Tim s'est repris depuis avec le délicieux "Frankenweenie")

Christopher Nolan ("The Dark kngiht rises"), Jason Reitman ("Young adult"), Steven Spielberg ("Cheval de guerre") , Mike Leigh ("Amother year"), Ang Lee ("L'odyssée de Pi") et Clint Eastwood ("J.Edgar") proposent des films intéressants, mais loin, très loin de la maitrise et de la qualité habituelle de leurs auteurs.

Chez les frenchies, Audiard garde une cote d'amour très haute, mais son "De rouille et d'os" est aussi boiteux que son héroïne. Xavier Gianolli ("Superstar"), Kerven et Delepine ("Le grand soir") ainsi que  Siri ("Cloclo") sont à côté de la plaque avec des livraisons très attendues, mais franchement bancales.


Une malédiction 2012 qui ira jusqu'à son terme puisque Tarantino, Paul Thomas Anderson, Laurent Cantet, Kathryn Bigelow, Steven Spielberg et David O'Russel (sept prétendants qui auraient pu bonifier un top un peu terne) sont attendus... en janvier 2013.

 

Alors qu'est ce qu'il nous reste ? Des confirmations, des surprises, et deux retours.

 

Du côté des confirmations, il reste quand même quelques valeurs sures...

 

Très attendu, Wes Anderson a confirmé sa capacité à enchanter n'importe quel univers, même avec un casting poids-lourd. Une vraie fontaine de jouvence pour un metteur en scène qui n'a désormais plus grand chose à prouver. De son côté, David Fincher réussit la performance de signer le meilleur polar de l'année à partir d'un matériau 100% recyclé et déjà vu sur les écrans. Sa mise en scène est décidemment capable de magnifier n'importe quoi, il est des très grand orfèvres de l'entertainment hollywoodien. Le (dernier) hériter du Nouvel Hollywood, c'est lui.

En attenant en janvier leurs copains Tarantino, Russel et Anderson, la nouvelle génération est désormais solidement installée. Mais la relève point déjà le bout de son nez, prenant cette année pris les visages de Jeff Nichols ("Take Shelter") et Andrew Dominik ("Cogan"), qui n'ont pas encore le prestige de leurs ainées, mais enchaînent les très bons films.

Le premier est déjà très haut avec un film magnifique que l'on retrouve dans beaucoup de tops. Sa prochaine livraison est pour avril 2013 et les échos cannois sont fameux. Le second continue son chemin même si il est beaucoup moins adulé par les critiques. Injustement à mon gout. Je prends les paris : Cogan sera réhabilité dans les années à venir et deviendra un classique.

 

Derrière ces auteurs confirmés et attendus, quatre très bonnes surprises pour cette année

 

La plus récente nous vient en droite ligne du bayou, sous les traits d'une petite fille de 6 ans, de ses "Bêtes du Sud sauvage" et d'une tempête qui frappe les côtes de Louisiane. Un premier film magnifique, qui va mettre une certaine pression à son auteur pour la suite. Plus tôt dans l'année, c'est toujours une tempête mais financière celle là qui a continue de nous harceler. Dans "Margin Call", elle devient un huis-clos théâtral dominée par le pouvoir, l'argent et la lâcheté. Le meilleur film réalisé sur la crise depuis "Inside Job" ave une galerie d'acteurs exceptionnelle.

Toujours dans la tempête, mais populaire cette fois, Benoit Jacquot signe son meilleur film en nous conviant à la chute de la royauté française depuis Versailles.

Les tempêtes de mots, de cœurs, de famille sont l'essence de "The We and the I", probablement la réussite la plus inattendue de cette année. On savait Michel Gondry doué, poete, onirique. On ne l'imaginait pas capable de nous faire chavirer en nous enfermant deux heures dans un bus new-yorkais. Mon gros coup de cœur de 2012...

Quatre projets originaux et décalés, quatre très bonnes surprises, quatre raisons de se déplacer dans les salles.

 

Mais les plus beaux films de l'année sont peut-être ceux des retours. Deux rebelles, deux auteurs presque oubliés, qui ont chacun à leur manière dynamité le cinéma de ces derniers mois. 

 

William Friedkin prouve avec son "Killer Joe" qu'il bouge encore. Mieux, il défie l'Amérique toute entière depuis sa caravane en diabolisant Matthew McConaughey (indéniablement l'acteur de l'année, aussi vu ici), ses bottes, ses gants de cuir et son étoile de shérif. Une certaine idée de l'enfer depuis les coins les plus poisseux des Etats-Unis, peu de films auront cette année dépassé autant de limites dans l'humour macabre et cynique.

 

C'est le cauchemar chez Friedkin, mais c'est bien le rêve qui aura donné pour beaucoup la plus grande émotion de 2012. Dès les premières images d'Holy Motors, Leos Carx nous invite à nous réveiller, mais pour mieux replonger instantanément dans le cinéma, à travers une déclaration d'amour un peu folle au 7ème art. Denis Lavant déambule dans Paris, change de costume, joue de l'accordéon pour le plus grand bonheur de nos yeux et de nos oreilles. C'est un peu foutraque, on ne comprend pas toujours tout, mais 6 mois, après, certains d'entre nous ne s'en sont toujours pas remis.

 

Bon, c'était pas si mal, finalement 2012...

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commentaires

F
Raaah Holy Motors. Dommage que j'ai jamais adhéré à Carax - je pense que ça a un peu entaché ma vision du film. Et il faut absolument que je vois "The We And The I".<br /> Intéressante vision de cette année 2012 même si pour moi ça a été une suite de surprise : Skyfall, Cosmopolis, Radiostars, Laurence Anyways ou The Grey dont je n'attendait rien mais qui m'ont tous<br /> éblouie !
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