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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 09:00

EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif

 

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Le premier opus était un réjouissant blockbuster idiot comme seul Michael Bay sait en pondre. Le deuxième était un désastre de lenteur, de bêtise crasse et d’ennui. Sans surprise, le troisième est donc un intermédiaire, qui contient quelques qualités du premier mais aussi beaucoup de défauts du deuxième.


Pour les défauts : une exposition longue et inutilement complexe de près d’une heure de demie. Réalisateur efficace dans le mouvement et dans le chaos, Michael Bay n’est pas doué avec les scènes posées, les enjeux complexes et les multiplications de personnages secondaires. Par exemple, même si on est toujours content de voir John Malkovich, on peut légitimement se demander à quoi sert son personnage. Cela donne une espèce de comédie d’espionnage high-tech de près d’une heure et demie dans laquelle la plupart des personnages tentent d’empêcher un débarquement d’aliens...alors que le spectateur n’attend que ça. Et on se coltine encore l’insupportable Sam Wickiwickie, toujours aussi pénible malgré les évidentes qualités plastiques de sa nouvelle copine, qui remplace avantageusement Megan Fox dans le rôle de la potiche de service.


La dernière heure sera ensuite un festival pyrotechnique qui détruira la moitié de Chicago. Si on en prend plein les mirettes (et plein les oreilles, tympans sensibles s’abstenir), on reste un peu sur sa faim tant il manque un grande scène de combat menée tambour battant, ou un découpage propre entre plusieurs sous-histoires, autre spécialité maison. On sent un peu notre Michael déterminé à tout péter, mais quand même le pied sur le frein quand il s’agit de faire charger une bande de marines soutenus par une Ferrari et une Camaro au milieu d’un Chicago dévasté. Ce n’est pas désagréable et même parfois inventif, mais sans le souffle patriotique crétin qui nous avait tellement plu : on aura même pas droit au discours viril d’un marines tatoué déterminé à faire respecter sa liberté à prendre son p’tit dej au KFC…


On retiendra quand même quelques marqueurs forts qui font souvent sourire: la beauferie permanente, une caméra plus lubrique que jamais, une vacherie bien sentie à Megan Fox, cet appétit insatiable pour la destruction massive et la petite incursion en Iran où des robots vont défier Ahmadinejad. Et puis cette courte séquence tellement drôle en Afrique où on nous fait passer devant les yeux en 30 secondes le Kilimandjaro, une dizaine d’éléphants, trois zèbres et quelques gnous, histoire que le spectateur américain comprenne bien qu’on est sortis des States…

Mais à l’arrivée, malgré cette dernière heure plutôt agréable, on n’est encore assez loin ce cinéma survitaminé, drôle et totalement régressif qui a fait la gloire de son auteur. On en sort épuisé, vanné, mais avec une curieuse d’envie de revoir Armaggeddon, ses ralentis, sa musique pompeuse, ses militaires au garde à vous et ses 40 plans à la minute…

 


 

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commentaires

M
<br /> Et la 3D ?<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Pas aussi pénible que d'habitude, ça se prête à ce type de film. Mais l'utilité n'est pas hyper flagrante non plus...<br /> <br /> <br /> <br />