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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 07:41

EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif

 

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Deux frères perdus, un père alcoolique repenti qu’ils détestent tous les deux. Un grand combat de MMA (Arts martiaux mixtes) à Atlantic City. Ils sont deux outsiders face à des montagnes de muscles hargneuses, mais l’un doit restaurer son honneur et l’autre doit payer les traites de sa maison. Qui va donc se retrouver en finale ? Suspens…

 

Comme ses illustres collègues, (Darren Aronofsky et David O’Russel pour les plus récents), Gavin O’Connor s’intéresse au sport dans une optique très américaine, pour en tirer l’essence à travers l’accomplissement de soi, le rapport à la réussite et les liens avec la famille. Le scénario tient en trois lignes (voir ci-dessus) et ne laissera aucune surprise. A peine un détour par le passé mystérieux du plus jeune frère (d’une maladresse et d’une lourdeur peu commune par ailleurs). Pour meubler ses 2h20 (!) de film, il reste donc une forme d’exercice de style, de variation sur le film sportif et familial américain, à laquelle le réalisateur tente parfois d’apporter sa patte.

Il y réussit par intermittences grâce à ses grand acteurs, car le face à face entre deux monstres que sont Nick Nolte et Tom Hardy est fascinant. La première scène en particulier, de nuit, sèche et aride, est très réussie. Il y réussit un peu moins en filmant de près des combats, certes d’une grande sauvagerie, mais beaucoup trop répétitifs pour passionner (et ça dure, ça dure…). Encore beaucoup moins passionnante est la trajectoire totalement improbable du plus âgé des deux frères, prof de physique de son état. En plus de ne pas du tout avoir la carrure pour l’emploi, son parcours est ponctué d’invraisemblances béantes et d’aller-retours permanents vers son fan club d’étudiants, et d’engueulades conjugables convenues…enfin jusqu’à que sa femme comprenne que sa place est au pied du ring pour venir le voir se faire arracher la gueule par un russe qui semble tout droit sorti de Rocky IV.  


Le film laisse donc un effet contrasté, constamment entre l’ennui et le frisson, et réussit à parfois à nous faire sentir ce sentiment tellement américain de la famille à tout prix et de l’accomplissement personnel, mais c’est souvent par passages, et beaucoup trop dilué dans un film trop long et qui ne dépasse que rarement les clichés du genre.Pour la relecture ou l’hommage, revoyez plutôt The wrestler ou The Fighter.  


 

 


 

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