Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 08:15
Rush

 

Sorti dans un quasi-anonymat absolument incompréhensible, Rush avait quelques handicaps de taille sur la grille de départ. En particulier, un réalisateur qui ne fait plus rien de bon depuis longtemps et un thème (la Formule 1) qui a déjà donné lieu à quelques beaux nanards, en plus de ne passionner qu'un public d'initiés.

 

Mais ne vous laissez pas endormir car, malgré ces handicaps, Rush est un film hollywoodien dans la pure tradition classique, probablement ce qu'on a vu de plus accompli cette année dans la catégorie divertissement yankee. Bref, un vrai plaisir, y compris pour ceux que la formule 1 ne fait pas rêver.

 

Parce qu'il s'agit avant tout une histoire d'hommes, deux rivaux, qui semblent avoir été taillés pour le cinéma.

L'eau et le feu. Le psychorigide tatillon et le dilettante festif. La machine et la tête brûlée. Et cette rivalité est passionnante dans la manière dont ces deux champions gèrent le risque, la célébrité, la défaite. Pour les connaisseurs, l'histoire est d'autant plus légendaire qu'elle a pris un tournant tragique le jour où Niki Lauda (l'ordinateur, donc) a été très gravement brulé lors d'un accident... avant de revenir à la surprise générale un mois plus tard pour finir sa saison.

 

Ce que célèbre Ron Howard ici, c'est aussi une autre époque, celle où de grands malades pouvaient s'enfermer dans une caisse à savon qui roulait à 300 km/h. Il n'évite pas le sujet de l'addiction au risque, il en fait parfois le centre de la rivalité, finissant même par faire avouer  James Hunt qu'il n'est "qu'un mec qui risque sa vie pour faire des tours en voiture". Avec un vrai sujet, Rush possède aussi les qualités des grands films classiques : une reconstitution impeccable (et incroyable au vu du budget modeste de l'entreprise), un scénario hyper écrit (par Peter Morgan, grand scénariste anglais), des personnages hauts en couleur, des dialogues. On se prend alors à vibrer pour des courses automobiles et des temps de passage, parce qu'on y croit.

 

Et c'est et là les acteurs ont également fait un sacré travail, en particulier le petit Daniel Bruhl (oui, oui, celui de Good Bye Lénine) incroyable en Niki Lauda, avec sa diction si particulière et son regard perçant.

 

Et puis enfin parce que le film est évidemment très spectaculaire. Grâce à un formidable travail sur le son, Ron Howard filme parfaitement le fracas et la tension des courses sans jamais s'éloigner de son sujet, et verser dans un pathos pénible que l'on aurait vu à peu près partout ailleurs à Hollywood.  Presque de quoi donner envie de se plonger dans l'histoire de la discipline (presque)

 

 

Mine de rien, Papy Howard donne une sacrée leçon de savoir-faire à tous les blockbusters tièdes et amidonnés, loin des studios, mais avec une sacrée équipe. Chapeau ! 

 

 

 

 

Page Facebook

Compte twitter 

 

Et qui lui donne le statut d'outsider numéro 1 pour se faire une place au soleil dans l'embouteillage des sorties d'octobre

 

 

 

 

Page Facebook

Compte twitter 

Partager cet article
Repost0

commentaires

G
C'est indéniable, le duo Chris Hemsworth / Daniel Bruhl marche à merveille. J'étais parti voir ce film sans une énorme motivation, mais j'avais passé un super moment au final.
Répondre
D
faut y aller, ça se rate pas, un bon moment comme ça !
Répondre
M
Il me tente bien ce film mais je ne sais pas si j'aurais le temps de le voir en salles... Je le garde dans un coin de ma tête en tout cas ^^
Répondre