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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 11:12

La dénomination prête déjà à discussion, ne sont pas intégrés ici les films de science-fiction ou d'horreur pure. Le but n'est pas de cerner que des chefs d'oeuvre absolus, mais plutôt de faire un tour des films qui ont marqué, dans des styles très différents


Comme toute liste, elle est discutable...et à compléter

 

Assaut de John Carpenter (1976)

 

1228247118_Assault_precinct_13_038401.jpgCarpenter a connu le succès surtout sur les films de genre. Mais son meilleur film reste pour moi cette épure de film d’action, où une bande se met sans aucune raison apparente à s’attaquer à un commissariat et aux détenus qui se trouvent à l’intérieur. Le spectateur est pris en permanence à contre-pied : pas de grande explication tragique ou sociologique, une violence aveugle, esthétique , une attente longue et pensante. Mais un véritable bijou de mise en scène et de manipulation, dans un style haché qui détonne trente ans après, mais qui fait toujours son petit effet. Film référence pour beaucoup, le gentil et classique remake de Jean François Richet a montré a quel point cet OVNI méritait vraiment d’être sur le haut de la pile

 

 

Piège de cristal de John McTiernan (1987)

 

die-hardUn building et ses occupants pris en otage par un terroriste assez matérialiste, un flic seul contre une armée d’allemands, des pouvoirs publics dépassés… Piège de Cristal est probablement le film d’action le plus connu de ces trente dernières années, car il a posé les bases de tout ce qui allait suivre en tant que film d’action « commercial ». En particulier l’importance de parfaitement gérer ses espaces, de s’appuyer aussi sur des personnages écrits et de ne pas lésiner sur une artillerie très lourde. Et accessoirement de mettre derrière la caméra un gars aussi prodigieusement doué que John McTiernan. Entre deux vannes bien senties et quelques nuques qui craquent, Bruce Willis et son marcel rentrent dans la légende du film d’action.

(NB : le troisième épisode de la franchise est également une merveille, à voir absolument)

 

 

A toute épreuve de John Woo (1992)


hardboiled-hardboiled_00C8000000073961.jpgSi la carrière américaine de John Woo a connu des hauts et des bas, sa production made in Hong-Kong est globalement assez homogène. Moins connu que The Killer, A toute épreuve est une sorte d’épure du film d’action, qui peut paraître naïve ou facile au premier abord. Mais malgré certains personnages un peu caricaturaux, le film repose quand même sur deux héros solides et ambigus, et repousse surtout toutes les limites des scènes de flinguages multiples et variées. En particulier avec un plan séquence complètement dingue dans un hôpital qui pourrait servir de maitre étalon à toute personne voulant mettre ses mains sur une caméra pour filmer deux mecs en train d’en dézinguer une bonne centaine. Le style reste particulier, pas apprécié de tous. Un style très souvent copié, jamais égalé. 


 

 

Speed de Jan de Bont (1994)

 

speedLe jeu du chat et de la souris entre un flic tête brûlée et un dangereux sadique se poursuit dans un bus lancé à pleine vitesse et qui ne peut pas s’arrêter sous peine d’exploser. Un super pitch, des acteurs au poil et une tension qui ne retombe jamais : le film est à déconseiller aux cardiaques mais reste un modèle d’efficacité et de qualité pour un film grand public. Avec son montage puissant et sa musique non stop,  le réalisateur nous fait tout avaler, y compris que Sandra Bullock sait conduire un bus. Malheureusement, la carrière de Jan de Bont s’est par la suite fracassée dans le mur plus vite que son bus fétiche…


 

True lies de James Cameron (1994)


true-lies-1994-02-g.jpgTrès grand réalisateur de films sérieux et premier degré, James Cameron sait aussi rigoler. La preuve en image dans ce film d’action très second degré porté par un Schwarzenegger au meilleur de sa forme. De l’action parodique, déconnante, mais sans lésiner ni sur les moyens, ni sur les méchants presque sortis d’un film de Disney. Le résultat est très spectaculaire, puissamment jouissif, et offre son lot de scènes cultes, en particulier le mitraillage d’un immeuble de Miami en stationnaire par un avion de chasse. Bref, personne ne se prend ici au sérieux, Jamie Lee Crutis s’effeuille, Schwarzy fait le con  et c’est tant mieux pour tout le monde. Et oui, même un film d’action parodique demande beaucoup de talent pour être réussi. La preuve…

 

 

Heat de Michael Mann (1996)

 

heat-movie.jpgLa première réunion de Robert De Niro et d’Al Pacino dans un même plan méritait quelque chose de grand. Et Michael Mann a signé à cette occasion un très grand polar urbain, qui vaut autant pour ces personnages que pour ses scènes d’action exceptionnelles.  Que ce soit le premier braquage d’un fourgon, l’attaque d’une banque, la fuite dans la ville ou encore la scène finale à l’hôtel, c’est une véritable leçon de maitrise du rythme, de cadrage et de caméra. Une maestria portée par des choix pas évidents de mise en scène, que ce soit la longueur du film de desdites scènes, ou encore des effets sonores assez déroutants (on n’entend que le crépitement des balles pendant 10 bonnes minutes). Un écrin en or pour les deux meilleurs acteurs du monde… 

 

 

Kill Bill volume 1 de Quentin Tarantino (2003)

 

kill-bill-2-763175.jpgFan déclaré du cinéma d’action asiatique, Tarantino y est allé de son hommage en deux volets. Si la merveilleuse deuxième partie n’est pas vraiment un film d’action, le premier opus est directement un hommage aux films de sabres, tout en conservant les marqueurs forts du réalisateur, en particulier une forme bien à lui d’humour morbide.  Mais plus habitué à jouer sur la verve de ces personnages que sur leurs performances physiques, Tarantino a trouvé dans Uma Thurman la muse qu’il lui fallait pour oser de multiples prouesses, jusqu’à cette apothéose dans le restaurant ou l’héroïne se retrouve seule face à la moitié de la mafia locale.

Inclassable, décalé, iconoclaste, mais tellement bon..

 

 

The bourne utlimatum de Paul Greengrass (2007)

 

bourne.jpgRésolument moderne, Greengrass ne cherche pas l’hommage mais son propre style, et fait rentrer des deux pieds le film d’action dans le XXIème siècle. Après avoir brillament réalisé le deuxième volet des Jason Bourne, c’est bien dans l’opus numéro 3 qu’il laisse éclater son talent. La séquence dans la gare de Waterloo en porte tous les marqueurs : un découpage haché, complexe, mais hyper fluide, une multiplicité des points de vue, l’utilisation intensive de la technologie et surtout une scène qui a un début, une progression et une fin comme un coup de tonnerre. La meilleure preuve de l'impact du réalisateur, c’est que le style de Greengrass est depuis (mal) copié par tous les réalisateurs américains de films d’action. 

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commentaires

H
Très bonne sélection, surtout pour "A toute épreuve" vu que je suis un grand fan de John Woo :-) Et pour mettre un film français dans la liste, j'aurais dit "Nikita" ;-)
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