Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 08:24

EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif

 

magic-mike.jpg

 

Ca devait arriver un jour ou l'autre. A force de tourner trois longs-métrage par an sur tout et n'importe quoi, le stakhanoviste le plus célèbre d'Hollywood a fini par accoucher... d'un bon film. A des lieues de sa risible dernière livraison, ou encore d'un blockbuster intéressant mais sans âme, Steven Soderbergh semble trouver une deuxième jeunesse en retrouvant un univers qu'il affectionne, celui du petit film indépendant décalé et déconnant.

Qu'est-ce qui a enfin intéresser ce réalisateur lessivé et dilettante ? Et bien une bande de strip-teaseurs mâles qui s'effeuille joyeusement chaque soir pour la plus grande joies de ces dames de 21 à 81 ans. Encadré par un impressionnant meneur de revue texan, la sympathique bande enchaîne les numéros et les lapdances avec l'objectif de récolter le plus de dollars possibles dans le caleçon. Mike, la star du show, trentenaire ambitieux, ne compte pas faire sa toute sa vie, et cherche désespérément à lancer sa boite de meubles personnalisés. Quand sa route croise celle d'un jeune mec un peu paumé, il décide de le faire rentrer dans la troupe, au grand dam de la sœur de celui-ci qui n'apprécie pas forcément son nouveau plan de carrière.

 

Après l'avoir vu tomber si bas, c'est vraiment un sentiment plaisant de retrouver le vrai Steven Soderbergh, réalisateur cool et branché, qui délivre des films hautement agréables et un peu futiles, sans avoir besoin d'en faire des tonnes. Ce Magic Mike est en effet d'une légèreté rare, dans les moments drôles comme dans les parties plus dramatiques. Ni le tournant un peu gangster de l'intrigue, ni l'histoire d'amour un peu facile ne viennent troubler cet ensemble particulièrement plaisant.

C'est la marque d'un ciné indépendant mature : pas de lourdeur morale, pas de questions existentielles ou de débats philosophiques, tout ruisselle avec une grande facilité, le film étant particulièrement bien rythmé par tous ces numéros d'effeuillage masculin, une musique bien dans le ton, et les paysages ensoleillés tellement artificiels de cette Floride totalement décadente. Cela pourrait être gnangnan ou alors très voyeur, c'est simplement agréable, malgré la longueur d'un ensemble qui prend vraiment son temps.

 

Si le réalisateur retrouve une aisance qu'on ne lui connaissait plus, il permet aussi au casting de se mettre en valeur, c'est à dire à Channing Tatum et Alex Pettyfer d'être plutôt adaptés (mesurez l'exploit), et surtout à l'énormissime Matthew McConaughey de faire un numéro assez bluffant en meneur de revue complément siphonné. Voir un ex-jeune premier d'Hollywood se vautrer avec un tel plaisir dans la vulgarité et le cynisme est un plaisir rare, qui rappellerait presque Travolta se shootant comme le dernier des junkies dans Pulp Fiction.

 

Même le film reste à l'arrivée assez futile, je n'attendais plus de la part de son metteur en scène une petite sucrerie estivale si aboutie. Comme quoi cher Steven, quand on s'interesse un minimum à ce que l'on tourne...

 

 







 


 Page Facebook

Compte twitter      

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires