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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 06:44
Star Trek : Into Darkness

  

 

 

Après un premier épisode rafraichissant et réussi, l'insatiable J.J.Abrams se paye donc une deuxième résurrection de la saga la plus geek du monde, avant de s'attaquer à un autre monument de la culture populaire. Avant de tenter une impossible prequel de Star Wars sous le patronage de Disney, le très actif réalisateur-producteur s'offre ainsi un joli galop d'essai sans trop de pression dans le registre du vieux space opera remis au goût du jour. Et si le deuxième épisode d'une franchise peut être très risqué (on a vu des naufrages assez dramatiques voire carrément pathétiques), c'est mal connaître M.Abrams que de s'imaginer qu'il va tomber dans les pièges les plus évidents.

Car malgré sa production télévisuelle récemment un peu décevante, le nouveau meilleur copain de Mickey a dans sa besace toutes les recettes pour réussir un sympathique blockbuster des familles. Visite guidée...

 

1/ Un scénario béton

Cela peut tomber sous le sens, mais le monde du blockbuster ne permet pas, comme le cinéma d'auteur, de se passer d'un scénario animé, de personnages multiples, et de dialogues cinglants. Il faut que ça bouge, que ça vive, que les protagonistes n'arrêtent pas de courir (plutôt que de passer des heures à discuter sur le sens de la vie, suivez mon regard) et que le spectateur bon enfant soit surpris de temps en temps. Mission parfaitement remplie ici avec cette histoire à tiroirs multiples, qui commence comme une bonne vieille chasse à l'homme pour dérailler doucement mais sûrement vers une gigantesque bataille pour la survie. Pas de quoi tomber de son siège, mais une bonne histoire rondement menée.

 

2/ Des héros sympas

Les anti-héros dans le blockbuster estival, ce n'est pas recommandé. Alors bien sûr, tous ces membres d'équipage ont leurs défauts, mais ceux-ci les rendent instantanément sympathiques. Entre Spock et sa rigidité innocente, Kirk la tête brûlée et la tribu d'éternels râleurs, on a vraiment l'impression d'être invité à bord avec une bande de bons copains dont on va pouvoir se moquer, mais qu'on aime beaucoup. Et comme les acteurs sont tous parfaitement à l'aise dans leurs baskets, ça marche à chaque fois... qu'ils s'envoient des fleurs, des vannes, ou qu'ils se prennent franchement la tête. une vraie colonie de vacances !

 

3/ Un méchant charismatique

Tous ces petits jeunes sont franchement sympathiques, mais il faut quand même unifier la troupe. Pour ça, rien de plus efficace qu'un grand méchant loup mystérieux, insaisissable et accessoirement invincible, histoire de mettre un peu de challenge et de tenir sur la durée. C'est l'anglais Benedict Cumberbatch qui s'y colle, avec une aisance surprenante. Tout en charisme et en premier dégré, il tient incroyablement bien son personnage de psychopathe surpuissant, et donne un relief inespéré à cet ensemble au départ plutôt guilleret. Et enfonce le pauvree Eric Bana qui avait bien faire rire tout le monde avec ses tatoueurs de proxénète thaïlandais dans le premier épisode. 

 

4/ Un peu d'humour

Même si on parle de guerres, d'attaques terroristes et de morts violentes, on est quand même là pour s'amuser sans se prendre tout le temps au sérieux. Idéal pour détendre l'atmosphère, la petite vanne au milieu d'une gestion de crise qui permet de décrisper tout le monde. (sauf Spock évidemment, mais on le voit bouger un sourcil de temps en temps)

 

5/ Des références

Avant de reprendre la grande oeuvre de Georges Lucas, J.J.Abrams paye ses respects à tonton Georgie et tonton Stevie avec une ouverture qui reprend très clairement Indiana Jones, sa tribu d'indigènes déchaînés, et même son coup de pistolet un peu facile... Et c'est pas la première fois que le réalisateur met (avec succès)ses pas dans ceux de Spielberg...

 

6/ Pas de risques artistiques

Là encore, le blockbuster n'est pas toujours propice aux expérimentations artistiques singulières (demandez à ceux qui ont perdu deux dixièmes à chaque oeil pendant Thor). Rien de ça ici : c'est propre, net, clair, il ne manque pas un boulon à chacun des magnifiques vaisseaux, et chaque extra-terrestre  est mieux maquillé que Linsday Lohan au démarrage de la fête de la bière. Du bon boulot.

 

6/ Une GRANDE scène d'action

LA scène dont on va reparler en sortant, qui va rester, et qui va même prendre le dessus sur un ensemble parfois un peu mou en terme de castagne. Ici, une homérique sortie dans l'espace en mode Space Mountain qui nous ferait presque aimer la 3D. Le genre de scène qui vous scotche à votre siège et vous donne envie d'applaudir à la fin. L'équivalent de la tour Burj Khalifa pour Mission Impossible, ou de l'autoroute espagnole pour Fast and Furious 6.

 

7/ Le meilleur pour la fin

C'est souvent ici que le bât blesse : dur, dur de remplir plus de 2 heures sans coup de mou. Il faut donc garder les séquences les plus spectaculaires et les plus héroïques pour le dernier tiers du film, et ne surtout pas griller toutes ses cartouches dans la première demi-heure. D'où trois derniers quarts d'heure en mode non-stop, qui enchaînent crashs, surprises et rebondissements chassant le moindre temps mort.

 

 

En fait, le seul reproche que l'on peut faire à ce Star Trek, c'est d'avoir appliqué tous ces commandements à la lettre, qui font du film un objet particulièrement réussi, mais trop sur ses rails. Il manque un sale gosse pour mettre un peu en dessus-dessous ce blockbuster un peu trop polissé. J.J.Abrams n'a pas trouvé son Ian Solo sur ce coup là qui aurait pu faire de cette suite une réussite totale.

Mais au vu des autres livraisons estivales, particulièrement en terme de SF ou de supers héros moisis, on s'en contentera largement.

Le fan de base qui sommeille en chacun de nous sera peut-être moins conciliant pour Star Wars Episode VII... 

 

 

 

 

 

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Un film qui fait du bien.

 

 

 

 

 

 

 

 

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commentaires

W
Merci!
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H
Bonne critique. Par contre le fan que je suis de la licence Star Wars, considère que si Abrams nous balance un résultat aussi réussi que ce dernier Star Trek pour le prochain Star Wars (mal au crâne moi...) et bien on sera bien chanceux. Enfin un bon Space Opera après 10 années de perdues en la matière. <br /> <br /> Non parce qu'il faut dire les choses franchement : les codes que respecte ce Star Trek : ils existent depuis le premier Star Wars... mais on n'y a pas eu le droit dans la prélogie.
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D
On croise les doigts...