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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 06:39

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Boss (Starz) - saison 2 - EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif

 

Après une fin de première saison homérique, le maire Tom Kane est plus que jamais vissé à son siège, et déterminé à y rester malgré sa maladie qui progresse. C'est quasiment sur un champs de ruines que commence cette deuxième saison, en tous cas sur un grand vide. Kitty et Ezra Stone, les deux principaux collaborateurs du maire, ne sont plus là. De jeunes arrivistes tentent d'occuper la place mais le Maire est plus seul que jamais. L'élection de gouverneur d'Illinois bat son plein, la criminalité remonte, la corruption au conseil ne semble pas pouvoir être stoppée.


Et la Maire qui se prend d'affection pour un quartier défavorisé, décimé par la violence et la clientélisme, et qu'il faudrait sauver. Pourrait-il avoir enfin une vision politique dénuée de petits calculs ? Juste pour laisser une trace dans l'histoire ?


C'est la question qui est au cœur de cette deuxième saison. Les hommes politiques changent-ils ? Peut-on trouver une trace d'engagement politique pur dans un océan de cynisme et de corruption ? C'est en tous cas un des points de départ d'une saison qui semble se chercher dans les premiers épisodes, passant beaucoup de temps à mettre ne place les pièces d'un puzzle toujours très complexe. Entre une tentative d'assassinat, les enquêtes de la presse et ses affaires de famille, l'année du Maire ne va pas être de tout repos.

 

En croisant l'intime, le publique, la justice et la presse, Boss marche de plus en plus dans les traces de "The Wire". Pour le meilleur le plus souvent, dans une radicalité narrative et formelle qui ne fait aucun cadeau au spectateur, et qui l'oblige à tout voir, tout comprendre, tout supporter. Dans ces personnages qui semblent tous sortir d'une tragédie grecque, avec leurs cortèges de pulsions, d'histoires cachées et de trahisons.

Il manque parfois à ce grand tableau Kitty et Stone, les deux seconds rôles magnifiques de la première saison, qui sont nettement moins présents au moins dans un premier temps. Plus faciles à lire, moins vénéneux et tordus, leurs remplaçants ne sont pas toujours aussi passionnants, mais le nouveau State Attorney remet un peu de violence et de perversité dans un univers qui était devenu un peu calme.


Et puis petit à petit, les pièces mises en place bougent. Et la série retrouve son rythme de croisière dans quatre derniers épisodes passionnants et virtuoses.

A l'arrivée et au global, une saison moins parfaite que la première, mais qui reste un indispensable quand même.

Une série pas aimable, difficile, parfois un peu repoussante, mais une série passionnante et ambitieuse, presque trop pour être diffusée sur petit écran.

Une série annulée dès sa deuxième saison, qu'on regrettera

 

 

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