Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 15:31
EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif

its-complicated-streep-baldwin.jpg

La petite comédie pas méchante des vacances de Noël. C’est un peu comme une buche surgelée de Carrefour : pas spécialement mauvais, très habituel à cette période de l’année, mais pas de quoi casser trois pattes à un canard non plus. Aussitôt vu, aussitôt oublié.

Jane a divorcé de Jake il y a 10 ans. A l’occasion de la remise des diplômes de son fils, les choses se compliquent : Jake regrette son remariage et semble vouloir revenir, pendant que Jane se lie de très près avec son nouvel architecte. Les rencontres avec son ex se multiplient et Jane ne vit pas très bien sa nouvelle situation de maitresse.

Chez Nancy Meyers, on est là pour faire plaisir, pas pour se poser trop de questions ou vivre dans la vie réelle. Le cadre est idyllique, le décor est parfait : une vie bourgeoise entre maisons cossues et hôtels chics, des enfants beaux et distingués qui réussissent tous, un gendre idéal et délicat, un femme qui fait parfaitement à manger, un homme associé dans un cabinet d’avocat… tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et si tout ne devient « pas si simple », c’est juste parce que le cinquantenaire qui s’est carapaté avec une petite jeunette (acariâtre évidemment, mais accessoirement à tomber par terre) finit par comprendre que rien ne vaut les bonnes valeurs familiales avec les repas au coin du feu, les enfants souriants et la femme accomplie. Si Nancy Meyers semble s’accrocher à la thématique de la vie affective (et sexuelle) des quinquas, il ne faut pas qu’elle se sente obligée de le traiter avec une brouette de clichés. La transgression n’est donc pas l’atout maître de cette comédie, qui se repose uniquement sur les quelques situations cocasses créées par le scénario, et surtout sur ces acteurs.

Pour les situations drôles, on retiendra une petite fumette marrante qui tourne en fou rire totalement inapproprié, et une séance de webcam à trois très réussie. Quand le film reste dans le vaudeville ou dans la grosse blague, il fonctionne. Dès qu’il retombe dans la guimauve et le sentimentalisme, il fait flop. Les acteurs sont au diapason ; plutôt drôles quand il s’agit de se parodier ou de déconner un peu, touchants mais maladroits dans les séquences d’émotion. On aurait quand même été en droit d’attendre un délire un peu plus poussé de la part de deux gros guignols du niveau d’Alec Baldwin et de Steve Martin.

Pour finir, on a connu Nancy Meyers plus drôle (Ce que veulent les femmes) et un peu plus incorrecte (Tout peut arriver).  Si la comédie américaine continue à ne surtout pas se renouveler, elle va très rapidement finir aux oubliettes.

Partager cet article
Repost0

commentaires