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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 07:07

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Malgré sa promesse réitérée d’arrêter après avoir réalisé 10 films, Luc Besson continue. Devenu un gros nabab du cinéma français à travers sa boite de production EuropaCorp, il ne lâche pourtant pas sa caméra et la pose là où on ne l'attendait pas forcément après trois aventures chez les Minimoys : en Birmanie, pour livrer une biopic de la célèbre prix Nobel Aung san suu kyi, une des militantes des droites de l’home les plus incroyables de ce début de siècle.


C’est peu dire qu’un tel projet entre les mains du bourrin Besson avait de quoi inquiéter.  Pourtant, le réalisateur gagne partiellement son pari en choisissant d’opter pour le mélo plus que pour le biopic froid et académique, et ce n’est pas sa pire idée à ce jour. Même si la trame du film retrace (grossièrement) la vie de l’héroïne birmane et les grandes étapes de son combat, c’est à travers le prisme de sa vie de famille que le film se déploie petit à petit. Aung san suu kyi comprend vite qu’elle ne pourra pas revenir en Birmanie si elle quitte le pays, et la junte ne laisse pas sa famille y entrer. D’où un combat à distance permanent, qui commence avec une isolation quasi-totale dans une maison cernée par l’armée et qui se poursuit dans le drame quand son mari apprend qu’il est atteint d’un cancer incurable. Luc Besson délaisse alors son caméra et son montage panzer pour livrer un mélo parfois facile, mais vraiment efficace dans l’émotion, porté par le souffle et la finesse des formidables  Michele Yeoh et David Thewlis. Autre bonne idée : avoir adapté le scénario et les dialogues de quelqu’un d’autre, qui nous évitent les habituels grand moments de solitude vus dans ses précédents films.

 

On pour reprocher au film d’être manichéen et proche de l’hagiographie, mais c’est son sujet. Comment tenter d’apporter une nuance dans un combat politique de trente ans qui oppose une femme seule partisane de la non violence à une junte sanguinaire et délirante ? Cette forme de naïveté dans l’approche est en phase avec un style et une mise en scène curieusement très timide. Comme apeuré par son sujet, Besson devient un cinéaste efficace, mais sage et très séquentiel. On lui a tellement reproché ses tics et sa prétention qu’on ne va pas oser s’en plaindre…


On pourra en revanche regretter le manque de recherche dans l’explication, ou la pédagogie. Peu de choses sur ce régime si spécial, et quasiment rien sur le fonctionnement de la junte et de l’armée. Livre d’images, mélo, le film n’est définitivement pas une grande œuvre politique et humanitaire, mais fait régulièrement surgir l’émotion et donne envie d’en savoir plus sur ce pays et son combat. Avec Luc Besson et Europacorp en tête de générique, on va dire que c’est pas si mal…

 

 

 

 

 

 

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