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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 21:49




Un film sud-coréen de plus qui fait son chemin jusqu’à nos écrans. Après le western, retour sur l’un des fondamentaux du cinéma asiatique : le polar. Mais on ne fait pas partie d’une des écoles de cinéma les plus inventives du monde pour rien : ce film a le grand avantage de ne ressembler à aucun autre et d’être complètement imprévisible du début à la fin.

On ne cherchera pas longtemps le tueur : on le découvre très vite, il est petit et gringalet. Les commissariats ressemblent à des théâtres de grand guignols, où les flics sont plus incompétents les uns que les autres. Ce qui pousse un mac, grognon et radin, à partir à la recherche dudit tueur et de ses filles qui disparaissent. Tout cela se déroule dans une histoire à la fois très fluide, mais aussi pleine de suspens et de rebondissements, vu qu’on vite la traque du tueur de côté pour la recherche d’une fille qui n’a manifestement plus que quelques heures à vivre. Et puis cette ville de Seoul fait un décor vraiment parfait, mélange incroyable de modernité et de tradition, avec ses petites rues étroites et ses bars ouverts toute la nuit. Le choix de filmer le tout avec une photo pas forcément très nette renforce le mystère de l’intrigue et la noirceur du propos. Pour donner du piment à l’ensemble, le réalisateur reste fidèle à une des constantes des polars asiatiques : une violence crue, dure et parfois insoutenable.

Du style, une vraie histoire, des personnages décalés et un vrai talent de metteur en scène, on tiendrait presque le meilleur polar de ce début d’année. C’est donc vraiment dommage que le réalisateur rate totalement ses vingt dernières minutes : longueurs, compromission à l’émotion, petite fille perdue : tout part de travers sans explication, alors que ces séquences semblent totalement superflues dans une histoire qui semblait presque bien refermée. C’est long et pénible, pas suffisant pour effacer cette première heure et demi magistrale mais assez pour laisser un sérieux goût d’inachevé.

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