L’offensive a commencé
Vous pourrez difficilement passer au
travers : dans les cinémas, les couloirs de métro, les grandes rues et à peu près partout sur Internet, la promo du prochain film de Jean-Pierre Jeunet, Micmacs à tire-larigot, prend son envol. Les distributeurs espèrent beaucoup de ce film, qui rassemble les deux phénomènes cinématographiques français les plus
marquants des dernières années (en terme de business au moins…) : la papa d’Amélie Poulain et le créateur de Bienvenue chez les chtis, Dany Boon, qui a repris au pied levé un rôle
initialement destiné à Jamel Debbouze. Matraquage intense donc, et multiples bandes annonces à ligne, qui ne sont pas vraiment rassurantes et ressemblent à des bâtards pas finis d’Amélie Poulaine
et de Delicatessen. Réponse le 28 octobre pour la sortie du film.
On saluera d’ailleurs la magnifique coordination des distributeurs français qui réussissent la performance de sortir deux de leurs plus grosses cartouches (ce film et Lucky Luke) deux semaines consécutives, alors que le troisième gros morceau hexagonal de la rentrée, Le petit Nicolas, sort en rase campagne la semaine prochaine.
Warner Bros croit en son Sherlock
Les fêtes de Noël sont un créneau stratégique pour les
grandes majors hollywoodiennes, qui sortent à cette occasion la grosse artillerie des films « familiaux ». Cette année, Warner compte beaucoup sur l’adaptation de Sherlock Holmes,
qu’elle a confié à Guy Ritchie (Snatch, et accessoirement, ex-Monsieur Madonna). Le projet devient plus intéressant quand on sait qu’il est porté par Robert Downey Jr (Sherlock Holmes) et Jude
Law (Watson). Même si j’ai moyennement confiance en M.Ritchie qui n’a jamais prouvé un talent débordant, le projet méritera probablement le détour. Et, séduite par les premières images, la Warner
a demandé aux scénaristes de plancher sur une suite. Le tournage ne commencera bien sûr qu’après les résultats du film au box office (faut pas déconner quand même), on annonce déjà Brad Pitt dans
le rôle du méchant Moriarty. A suivre…
La mode du reboot
La réussite du
lancement d’une nouvelle série de Batman, indépendamment de la première fournée de 4 films (« reboot ») a donné beaucoup d’idées aux producteurs en mal de projets lucratifs et peu
risqués. Quant une série s’essouffle, ou qu’elle est complètement tombée aux oubliettes, on recommence tout depuis le début, ce qui présente l’avantage de pouvoir changer les acteurs et de
retrouver une liberté plus grande dans le scénario, sans avoir à créer une notoriété. Dans le prolongement du chevalier noir, Star Trek s’en est plutôt très bien tiré cet été. Dans la foulée, on
a entendu parler d’un reboot des 4 fantastiques : au vu de la pauvreté du premier essai, on peut toujours se dire que ça ne pourra pas être pire. Plus inquiétant, Summit Entertainment a décidé de relancer la franchise
Highlander et a confié le bébé à … Justin Lin, réalisateur des très oubliables Fast&Furious 3 et 4. Si c’est pour massacrer le seul bon film de la série, c’est peut-être pas la peine…
(Mal)heureusement, Christophe Lambert ne devrait pas rempiler… Il manquerait plus que ça.