3 branquignoles se font virer de leur job d’agents de sécurité. L’un d’eux décide de monter un business de gardes du corps pour pouvoir financer son mariage à venir. Suite à un malentendu, ils se retrouvent responsables de la sécurité d’une très riche héritière en visite à Paris…qui s’avère être un véritable cauchemar. Mais ce n’est rien à côté des tueurs lancés à sa poursuite, qui n’ont eux, rien d’amateurs…
Ce qui est plaisant, c’est le ton décontracté et la fraicheur du film. Pas de costumes outranciers, pas de délire entre potes, pas de défilé de guest-stars. Juste le potentiel comique de trois lascars un peu secoués qui se retrouvent du jour au lendemain en face des mauvaises manières des héritières fortunées et des affaires pas très reluisantes des grandes groupes.
Entre les courses Place Vendôme, l’invasion d’un grand palace et une vente aux enchères bling-bling, nos trois ahuris vont avoir le temps de se rendre compte qu’il leur reste un petit peu de chemin à parcourir pour être raccord avec le monde feutré et discret de la protection rapprochée. Et l’irruption d’un tel amateurisme doublée d’une bonne dose de vulgarité et d’une maitrise assez limite de la langue de Molière va forcément donner son lot de scènes cocasses, bien entourées par la répartie bien placée des lascars, qui n’ont pas franchement l’habitude de se faire marcher sur les pieds, et surtout pas par une pimbêche, fille à papa hautaine et désagréable. Dans le rôle de la tête à claques sur pattes, Stéphanie Crayencour fait d’ailleurs un joli numéro, belle à tomber mais avec juste ce qu’il faut de mépris, de calme et de distance pour être parfaitement crédible. Et puis la joyeuse troupe a le bon goût de ne jamais trop en rajouter, que ce soit dans les références aux canons du cinéma américain, ou dans la peinture des cités d’Aulnay-Sous-Bois, tendre et modeste.
Si la deuxième partie dans la cité ne tient pas toujours ses promesses, et si quelques facilités ne seront pas évitées (la fille riche qui s’ouvre au monde…), le film est réellement agréable, et souvent drôle. On l’avait un peu oublié, mais c’est ce qui fait aussi la réussite d’une comédie populaire. Pas besoin de viser bien haut ou de faire claquer une mise en scène travaillée. Il suffit juste de disposer de bons personnages, d’antagonistes faciles, de quelques bonnes vannes et d’un peu de sens du rythme. Après l’avalanche de comédies lourdes et ennuyeuses pleines de stars, on va pas faire les difficiles… Ce n’est pas du Blake Edwards mais ça suffira pour un bon film d’été entre potes.
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