Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 13:33
Les Gardiens de la Galaxie

 

L'invasion reprend.

Non content d'avoir fait des Avengers un monstre à plusieurs têtes qui squatte les salles en continu, le studio Marvel lance dans la course un petit nouveau. Un cousin des Avengers, avec des personnages moins connus, un univers moins réaliste, mais le même esprit maison. Objectif déclaré : compléter son offre avec un arc narratif de plus, pour que ses films puissent se croiser en s'entremêler à l'infini, provoquant au passage une fidélisation accrue du téléspectateur captif. Et quand on voit les foules qui se sont déplacés pour voir les dernières bouses proposées par la maison, on ne peut que constater les dégâts.

 

Mais ici, on repart presque de zéro. Un univers presque tout neuf, beaucoup plus "science-fiction" puisqu'il s'agit de se balader dans l'univers entre des planètes, à la poursuite d'un mystérieux objet convoité à la fois par un contrebandier, un raton laveur susceptible, un arbre débonnaire, une amazone qui sort de chirurgie esthétique, sa frangine psychopathe, le génocidaire local, et un mystérieux empereur galactique.

Devant l'ampleur de la tâche, le groupe de renégats individualistes et mercantiles va (bien entendu) se liguer contre le Pol Pot bleu de l'espace pour éviter la destruction totale de la galaxie. 

 

Le coup est classique, mais toujours diablement efficace : confier à un bande de pieds nickelés insortables une mission à haute valeur ajoutée (en l'occurrence, sauver le monde), mettre en travers de leur chemin tous les obstacles possibles et imaginables, et les regarder se débattre avec bonheur jusqu'au dénouement attendu où ils se décideront (enfin) à sauver le monde en combinant leurs talents entre deux blagues. 

 

Facile, mais parfaitement exécuté pour le coup, puisque ces Gardiens s'avèrent être à la fois drôles, attendrissants, déconneurs et spectaculaires. Très au point visuellement, rempli de gags et de dialogues travaillés, ce premier opus se repose avant tout sur sa très convaincante galerie d'antihéros. Tous ensemble plus que chacun de son côté, ils forment une équipe assez irrésistible de drôlerie, dans laquelle surnage avec bonheur ce merveilleux raton laveur qui se montre particulièrement adroit au maniement du bazooka, et souvent taquin quand aux respect des personnes handicapées.

 

Mais il y a aussi du spectacle. De l'action, dans une homérique sortie de prison, où dans une bataille finale à coups de vaisseaux spatiaux pendant laquelle on se cramponne à son siège et l'on partage l'accablement d'un général qui prend ses ordres... d'un raton laveur. Bref, il y a ici tout ce qui semble avoir déserté les autres Marvel : de l'humour à gogo (quelques scènes vraiment hilarantes), un mauvais esprit gentil mais permanent, une bande son à se rouler par terre (Bowie dans l'espace) et enfin une durée humaine (deux heures, oui deux heures !)

 

Le temps d'un film, Marvel a donc retrouvé beaucoup du souffle et de la générosité qui l'accompagnaient lors de son arrivée dans le cinéma. Que ce soit juste un passage, ou un virage à long terme, ne manquez pas ce qui sera peut-être un des seuls très bons blockbusters de l'année.

 

 

 

 

Page Facebook

Compte twitter

La soupe servie est donc un savant mélange de psychologie booléenne (famille : bien, guerre : pas bien) et de justification un peu facile de l'autodéfense et du tir au lapin. En ces temps où dans certains endroits du monde, la moindre étincelle est une bonne raison pour sortir le gourdin, le film présente un écho assez déplaisant.

 

On pourra me soutenir que je cherche un peu loin des poux sur la tête de ces singes numériques. Mais le goût rance laissé par le film reste en bouche...

 

 

Page Facebook

Compte twitter

Partager cet article
Repost0

commentaires