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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 09:54
Le Hobbit : la bataille des 5 armées

 

 

Enfin ! Après plus de 8 heures d’effort, Peter Jackson boucle donc dans la douleur sa deuxième trilogie Tolkienniène.

 

Une nouvelle épopée qui aura donc traîné jusqu’au bout ses problèmes, à commencer par cet inexplicable découpage en trois épisodes.

Pour conserver un semblant de cliffhanger, l’épisode précédent a donc été coupé à l’envol du dragon, plutôt qu’à la conclusion de cet arc. La grosse bestiole est donc toujours là dans les premières images, mais il disparait vite, et notre intérêt avec. 

 

Restera donc plus de 2 heures pour raconter l’histoire d’un roi nain, obsédé par son trésor jusqu’à faire n’importe quoi (un problème que Peter Jackson semble manifestement connaître) et déclencher un bain de sang entre 5 armées venues croiser le fer pour récupérer la montagne laissée vacante par son ancien propriétaire ailé. Une belle réunion de famille, qui comptera tout ce que l’univers de Tolkien compte de bestioles en tous genres, venues pour se mettre sur la gueule dans la joie et la bonne humeur.

 

Le problème récurrent de cette trilogie, c’est que tout y est dilué. 8 heures pour adapter un bouquin de 300 pages sur un univers parfaitement connu, c’est évidemment beaucoup trop. Tout est long et étiré, la plupart des scènes pourraient être aisément coupées en deux, mais le réalisateur a définitivement oublié qu’un film pouvait faire moins de deux heures…Et si il a conservé du matériau original un indéniable souffle, si l’unité de lieu est plutôt adaptée au film, ce troisième opus enchaîne les figures obligatoires avec un automatisme qui laisse pantois.

 

Vous aurez donc le droit au menu complet avec suppléments : la Nouvelle-Zélande vue d’hélicoptère, les triples Lutz des elfes qui se battent comme si ils passaient à Danse avec les stars, le méchant qui revient d’outre-tombe après être mort, le nain qui renifle, les armées digitales d’elfes qui se mettent au garde à vous en cadence, le cousin issu de germain qui débarque avec son armée au moment où tout est perdu. Et puis évidemment …. les aigles, oui, les aigles, toujours à la bourre, mais toujours là pour sauver la journée. C’est quand même bien pratique…

 

Une belle routine, un film qu’on a l’impression d’avoir déjà vu plusieurs fois, un peu sauvé par des personnages secondaires (le roi elfe, le cousin nain, …), mais pas par ses protagonistes qui semblent errer comme des âmes en peine au milieu des charniers et des (beaux) décors de cités abandonnées. Tout cela manque d’enjeux, de finesse, et quand le film essaye de se donner de la chair, il échoue. Les états d’âme du roi nain ne sont pas très convaincants, et les quelques tentatives de comique à travers le personnage d’Alfred sont lourdingues, et plus gênantes qu’autre chose.

 

 

On se console comme on peut avec quelques combats bien chorégraphiés dans les ruines, mais la lourdeur du pudding est décidemment assez indigeste.

Pour ne pas rester sur cette triste note, vous pouvez aussi vous repasser la première trilogie, pleine de souffle, de vie, assez loin de ce plat réchauffé au micro-ondes, qui aura rapporté beaucoup d’argent, mais n’aura pas relevé la côte d’un Peter Jackson qui risque de se traîner ce Hobbit comme un boulet. 

 

 

 

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Un film loin ‘être parfait, mais qui a le mérite de nous sortir de nos zones de confort et nous emmener là où on n’a pas l’habitude d’aller autrement que vu des hélicoptères de la télé française.

Un film utile, donc. 

 

 

 

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