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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 08:10
9 mois ferme

 

Albert Dupontel,  un original dans le paysage cinématographique français.  Des lettres de noblesse obtenues grâce à des sketchs et son premier film Bernie, dans lequel il révélait son style de sale gosse insolent et violent, mais toujours pour rire.Depuis,  on pouvait se demander si Dupontel réalisateur parviendrait à canaliser sa formidable énergie pour faire un vrai bon film. 

 

Réjouissons nous,  c'est le cas. Surtout,  ne lisez pas de résumé,  le film se déguste tellement mieux en découvrant au fur et à mesure les chausses trappes dans lesquelles Dupontel envoie valser avec bonheur ses personnages.  

 

Le style est toujours là : beaucoup d'humour noir, des cas sociaux,  des flics et des juges, de grosses performances physiques,  et un sens du délire consommé qui fait toujours s'interroger sur l'état de la santé mentale de son auteur. Mais cette fois, l'héroïne est une femme. Sérieuse,  rigide, hautaine, Sandrine Kiberlain (merveilleuse) donne au film tout l'équilibre qui manquait jusqu'ici à Dupontel, qui a par ailleurs vraiment soigné une écriture et des dialogues au poil, sans se sentir obligé de péter le décor et de décapiter trois figurants a chaque scène. 

 

Et cela ne l'empêchera pas de partir dans de grands délires hauts en couleur (certains passages sont à hurler de rire), mais toujours en maîtrisant son rythme et ses effets, via des rêves, des récits, ou encore une exceptionnelle séance de visionnage de bande de vidéosurveillance.

 

Jusqu'à une scène de cuisine nocturne déjà culte.  Jusqu'à la plaidoirie la plus nulle de l'histoire qui se perd dans les éclats de rire d'une salle pliée en quatre. 

Jusque dans ses nombreux caméos, légers,  sympas, à des kilomètres des habituelles apparitions lourdingues.

 

Derrière la bizarrerie assumée,  une très belle maîtrise dans la durée et le développement des personnages,  avec lesquels il se permet même d'être tendre sans être idiot.Une maîtrise qui donne au film une cohérence et une densité qu'on aimerait voir plus souvent dans des comédies.

 

Et qui lui donne le statut d'outsider numéro 1 pour se faire une place au soleil dans l'embouteillage des sorties d'octobre

 

 

 

 

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On pourra regretter le ton un peu mielleux de dernières minutes, mais le jour où une comédie de studio parviendra à être méchante jusqu'au bout, c'est que le patron du studio se sera (aussi) reconverti dans la drogue. 

 

 

 

 

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commentaires

D
Bonsoir, pas totalement convaincue par ce film ; en revanche Kiberlain est excellente dans son rôle. Bonne soirée.
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