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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 11:19

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Melbourne n’est pas le premier lieu auquel on pense quand on mentionne les braquages, le trafic de drogue et la guerre entre les familles du crime et unités d’élite de la police. C’est pourtant dans cet univers que débarque Josh, pris en charge par sa grand-mère et ses oncles après la mort de sa mère. Le jeune homme comprend qu’il devra choisir un camp entre sa famille terrifiante et dangereuse et les flics qui lui proposent de passer un marché avec eux. Mais ou sera-t-il le plus en sécurité ?

 

Polar urbain en apparence, Animal Kingdom  est avant tout l’histoire d’un jeune garçon qui se retrouve bien malgré lui pris dans un engrenage infernal. Renfermé, taciturne, hésitant, J. subit pendant la majorité du film la violence et la dureté du milieu. Ce sont ses yeux et sa voix off qui nous font rentrer par étapes dans un univers qui se donne des airs de normalité, mais qui provoque rapidement un profond malaise. Dès la,première scène, on sent que quelque chose ne tourne pas rond dans ce monde où l'on peut attendre les secours en restant tranquillement assis devant la télé. Ce fil sse tire dans l'incroyable portrait de famille, menée par une mère effrayante et incestueuse, peuplée d’oncles à la fois protecteurs et inquiétants. Malgré ce soleil australien et ces décors de banlieue défavorisée, on est parfois plus proches de la tragédie grecque que des Affranchis. Sensation confortée par le très haut niveau de l’interprétation, en particulier Jackie Weaver dans le rôle de la mère, et surtout Guy Pearce qui est décidément un comédien passionnant à regarder.


Quand à la violence, elle vient le plus souvent de nulle part, surprenante, terrifiante, à hauteur d’homme. Le réalisateur cherche à surprendre, à déranger, surtout pas à faire l’apologie d’une brutalité qui est parfois  dramatique.  C’est bien sur le choix que préfère se concentrer le film, un choix impossible entre la survie et la loyauté à sa famille. David Michôd est donc un metteur en scène à retenir, qui, si il sait rester sobre et modeste avec sa caméra, fait un très gros travail sur les sons, les ambiances, la musique. Et qui parvient à distiller petit à petit et avec brio une ambiance de peur et d’angoisse. Le film est vénéneux, prenant, et ses images restent en tête pendant plusieurs heures. Dans le registre du polar noir, une vraie réussite ! 

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