Le cheval de Turin de Bela Tarr (30 novembre)
(Ours d’argent au festival de Berlin)
Un légendaire réalisateur hongrois pour ce qui sera peut-être son dernier film. Une façon de faire du cinéma d’un autre temps, contemplative, lente, exclusivement artistique. Une histoire qui croise Nietzsche, un cheval, un cocher, le tout en noir et blanc. Ce ne sera probablement pas le plus gros succès de l’année, mais le film a fait chavirer le festival de Berlin, qui lui a partagé ses prix avec Une séparation. Une vraie curiosité pour les audacieux qui oseront tenter leur chance.
Carnage de Roman Polanski (7 décembre)
(Sélection officielle à Venise)
Après avoir réglé une partie de ses problèmes judiciaires, l’ex-détenu le plus célèbre du cinéma a adapté pour l’écran une pièce de Yasmina Rezzaï en la transposant à New-York. Soit une forme de huis-clos entre deux couples dont les enfants se sont battus dans la cour de récréation, et dont l’entrevue déraille complètement. Trois bonnes raisons d’y aller : la forme récente de Polanski, un accueil très chaud à Venise et un casting aux petits oignons dont Jodie Foster, Kate Winslet et Christoph Waltz.
Shame de Steve Mcqueen (7 décembre)
(Sélection officielle à Venise – Prix d’interprétation masculine)
Ceux qui avaient eu la chance de voir Hunger, son précédent film, savent tout les espoirs que peut porter Steve McQueen (aucun lien avec l’acteur comme vous pouvez le voir). Pour son nouvel opus, il délaisse son Irlande natale pour New-York, autour de la vie d’un trentenaire sex addict. Gros buzz à Venise pour ce film sombre porté par les désormais indispensables Michael Fassbender (qui a fait du chemin depuis Hunger) et Carry Mulligan (Drive). Une des grosses cotes de cette fin d’année.
A dangerous method de David Cronenberg (21 décembre)
(Sélection officielle à Venise – Prix d’interprétation masculine)
David Cronenberg est un des réalisateurs les plus extraordinaires en activité. Son cinéma précurseur et fantastique a été incroyablement inventif, ses dernières incursions dans des mondes plus réalistes ont été assez frappantes, dont le sommet absolu que constitue a History of violence. C’est donc avec un mélange de curiosité et d’excitation qu’on le voit s’attaquer aux mythes fondateurs de la psychanalyse et de la rivalité entre Sigmund Freund et Carl Jung. Alors, parviendra-t-il une nouvelle fois à nous emballer loin de ses bases ? On compte beaucoup sur Viggo Mortensen, qui semble avoir trouvé depuis quelques films un réalisateur à sa mesure.
Le Havre d’Aki Kaurismaki (21 décembre)
(Sélection officielle à Cannes)
Pour certains, il aurait du avoir la Palme d’Or. Mais dans une compétition aussi riche, il devait forcément y avoir des déçus. Reparti bredouille, le réalisateur finlandais semble avoir pourtant touché beaucoup de monde avec cette histoire de la rencontre entre un ex-écrivain et un enfant immigré dans la (magnifique…) ville du Havre. Une belle occasion pour découvrir la patte si particulière de ce réalisateur singulier mais souvent passionnant
