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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 09:18

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« Inspiré d’une histoire vraie »… le film affiche la couleur d’entrée. Mauvaise pioche. On était venus voir un gros buddy movie qui tache rempli d’anciennes gloires démonétisées, de coups de feu et de poursuites plus improbables les unes que les autres, et ce Killer Elite fait son coming-out de film sérieux dès les premières minutes. Et il essaiera pendant de deux heures de conserver une forme de légitimité de film crédible, même si tout, de son casting à ses dialogues et passant par ses extravagants rebondissements, pointe vers un film d’action label années 80. Et on ne parle même pas du look retro que tout le monde s’est pressé d’adopter, avec une mention spéciale pour Dominic Purcell avec sa touche de mac californien.

 

Le réalisateur avait les cartes en main pour faire The expendables, et il a tenté de refaire Route Irish.  Et il n’est arrivé à faire ni l’un, ni l’autre.

 

Un ex-tueur à la retraite se voir obligé de reprendre du service pour sauver son ex-mentor des griffes d’un ex-sultan d’Oman qui en veut aux ex-commandos d’élite britanniques qui ont tué ses ex-fils lors d’opérations spéciales. Avec deux de ses ex-congénères, il se met met au boulot en serrant les dents (oui, depuis un trauma, il n’aime plus tuer des gens, c’est con quand même). Pendant ce temps, Clive Owen qui  a perdu un œil en cherchant sa carrière, lui colle aux basques pour protéger ses ex-copains de la SAS.  


Et c’est parti pour deux heures d’opérations minutieuses, gâchées une fois sur deux par un gros bordel qui dégénère en combat à mains nues, au revolver, à l’arme d’assaut, voir au poids-lourd de trois tonnes cinq. Si on reconnaitra bien volontiers que quelques scènes d’actions sont assez bien torchées, on ne peut être qu’affligé par un scénario qui enfile les clichés comme des perles, convoquant le trauma originel, la petite copine à tomber par terre restée à la maison, les vilaines barbouzes machistes et les cheiks moyen-orientaux dégénérés.  Très peu d’humour dans cet ensemble qui en aurait bien eu besoin, c’est difficile de se prendre au sérieux quand on en rajoute une couche avec une société secrète tenue par de vieux lords bientôt gâteux. Tout cela se dissout péniblement dans un film qui a parfois des effets narcoleptiques, malgré le bruit des coups de feux et de la tôle froissée.  


De l’ennui donc, mais aussi une grande tristesse de voir deux grands acteurs comme De Niro et Owen plonger dans les affres du film alimentaire. Si le vieux Bob ne fait qu’encaisser des chèques depuis un certain temps maintenant, t’as encore quelques années devant toi Clive, va falloir changer d’agent au plus vite ! 

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commentaires

V
<br /> C'est bien l'idée que je me fais des loisirs, du plaisir et des connaissances diverses qui font la trame de nos vies avec la sacro-sainte course au pognon, à l'amour et à la survie, sans oublier<br /> l'humour, bien sûr. Cordialement.<br /> <br /> <br />
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V
<br /> Bravo pour ce blog bien foutu et très bien écrit qui se penche sur des oeuvres plus complexes que le gros des sorties ordinaires. Le créneau ce serait un peu: "Blog Culture", ça nous change de<br /> l'indigence de bien d'autres... Ne prenez pas cet avis de travers, on a la culture qu'on veut bien se faire, rien de péjoratif.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> jusqu'ici, je le prends plutôt bien..<br /> <br /> <br /> Et puis tenter de remonter un peu le niveau n'empêche pas d'apprécier de gros plaisirs coupables... on peut adorer à la fois Ceylan et Michale Bay...<br /> <br /> <br /> <br />