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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 08:11

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Les primaires démocrates américaines feraient passer les primaires socialistes pour une aimable fête de famille. Deux candidats en plein bourre pour mobiliser les soutiens, un état clé (l’Ohio) et des équipes à fleur de peau  entre la mobilisation des militants de le dénigrement de l’adversaire (mais néanmoins ami). 

 

Tout est là sur l’écran : les lieux familiers (salles de briefings, podiums, couloirs sombres, chambres d’hôtel…), les situations (négociations, apartés avec les journalistes, discours à la nation, …), le contexte si particulier de la primaire et de l’Ohio, le débat d’idées, même si il est seulement effleuré et vraiment prémaché. Tout est là sur l’écran mais pourtant, Clooney réalisateur se contente d’un thriller politique des plus classiques et même des plus polissés.  Quelques histoires d’égo, une présomption de scandale sexuel, quelques compromissions à la morale et l’affaire est dans le sac. Thème unique et intangible : la compromission des idéaux dans la politique.

 

Ce qui est frustrant, c’est l’incapacité de Clooney à faire décoller son sujet, à en faire un film coup de poing ou à thèse. Ces marches du pouvoir sont confortables, presque plaisantes, là où elles devraient instiller le malaise, la révolte. Est-ce la mise en scène agréable mais en pilotage automatique de Georges ? Est-ce le sentiment d’avoir vu cette histoire au cinéma et dans la vie réelle des dizaines de fois ? Est-ce le manque d’audace d’un discours de gauche parfois à la limite de la candeur ? Est-ce la durée assez courte d’un film sur ce sujet qui oblige à se cantonner à une histoire simple ? Probablement un peu de tout ça.

 

Un spectateur « nouveau » prendra probablement un peu de plaisir à découvrir les arrières cours des politiciens, l’organisation d’une équipe de campagne (même si celle-ci n’est qu’esquissée) et un thriller à peine sympathique. Un spectateur plus assidu risque vite de se dire qu’il a déjà tout vu et en mieux, en particulier dans des séries télés dont la longueur se prête tellement mieux à ce genre d’exercice (The West Wing évidemment, mais aussi la quatrième saison de The Wire ou encore la deuxième de The good wife, pour ne citer qu’eux). Si on peste régulièrement contre des films qui conservent une à deux bobines de trop, celui-ci parait bien maigre pour pouvoir répondre à son sujet…

 

Reste le plaisir incomparable de voir à l’écran ces merveilleux acteurs que sont Philip Seymour Hoffman et Paul Giamatti, qui font vivre ces grands manitous de campagnes électorales avec leurs succès et leurs contradictions. De quoi passer un moment confortable, pas de quoi relancer le film politique…


 

 


 

 


 

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