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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 06:15

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Adapter un livre qui fait l'objet d'un culte est évidemment assez risqué. Après plusieurs années d'hésitation, et un essai infructueux derrière la caméra, Francis Ford Coppola a pris sa casquette de producteur pour confier le bébé à un autre metteur en scène, qui a recruté un joli petit casting pour faire monter la pression pendant le tournage, et obtenir une sélection à Cannes.


A l'arrivée, ceux qui connaissent par cœur le livre de Kerouac se disent pour la plupart déçus d'une adaptation qui ne transmettrait pas l'essence de ce manifeste de la beat-generation. Et pour ceux (dont je fais partie) qui ne connaissent pas le monument de Kerouac ? L'amertume sera probablement moins forte, le film pris de manière indépendante étant une agréable invitation au voyage, et une plongée sympathique dans la vie d'une génération post seconde guerre mondiale, un peu éloignée de nous.

 

Car Walter Salles, cinéaste notoirement surcoté, fait ce qu'il sait faire de mieux : de belles images et de beaux numéros d'acteurs. En traversant plusieurs fois le pays, cette bande de gentils marginaux parvient à faire passer à l'écran leur soif de liberté, leur amour du voyage et de grands espaces. Un très beau livre d'images, porté par des personnages à fleur de peau. Si le protagoniste et narrateur reste volontairement en retrait, on est emballés par les personnages de Dean et de Marylou, auxquels leurs interprètes donnent leur fougue, leur jeunesse et leur mélancolie. Si le récit est composite et parfois déséquilibré (avec de nombreux allers-retours à New-York), l'ensemble est d'une grande cohérence artistique, à peine troublée par le passage de nombreux acteurs "à oscars", (Viggo Mortensen, Steve Buscemi, Terrence Howard, ..) qui viennent faire leur petit caméo.

 

Ce résultat plaisant ne peut pas cacher les évidentes faiblesses d'un film qui pêche surtout par le manque d'ambition de son metteur en scène, qui semble un peu tétanisé par l'enjeu. Trop sage, trop gentil, trop long, cette route ennuie parfois et peine à transmettre une quelconque forme d'énergie. Pas de quoi piquer du nez, mais pas non plus de quoi mettre en image autre chose qu'une agréable escapade sur les routes américaines, qui donne quand même envie de rester (ou de redevenir) jeune, de partir en voyage et de se libérer de son téléphone portable... 

 


  


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