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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 11:16

 

Le superbowl est, à l’image d’une finale de coupe du monde de foot, LE moment de l’année pour les annonceurs pour lancer leurs champions avec visibilité maximale. A 3 millions de dollars le spot de 30 secondes, ça a intérêt à valoir le coup de passer dans les chaumières amércaines...

Les bandes annonces passées permettent de voir le meilleur, mais surtout le pire de ce qui va nous arriver sur les écrans dans les mois à venir. Et comme le public qui regarde le foot américain est rarement fan de Woody Allen ou de David Lynch, on peut classer la livraison 2011 en quatre catégories

 


 

captain    LES MASTODONTES   Pirates-of-the-Caribbean-4.jpg

(qui seront nuls, mais peut-être regardables)

Ceux-là ont intérêt à tout déchirer sur leur passage. Pas de prisoniers, pas de survivants, ce sont les champions de leur studios respectifs.

 

 

Captain America : Marvel mise énormément sur ce nouveau personnage, qui doit donner lieu à des suites croisées avec Hulk et Iron Man entre autres, pour ouvrir la série des Avengers. Et on sent que le but n'est de contrarier personne : un acteur gentil, un réalisateur gentil et un abonné des rôles de méchants (Mr Smith),…(bande annonce)

 

Transformers 3 : Après la déception de l'infâme numéro 2. Michael Bay revient pour tout casser, et en 3D s’il vous plait. Espérons que le roi de la décadence cinématographique sera ce coup-ci à la hauteur de sa réputation et nous proposera un spectacle à le fois complètement créin, et profondément jouissif. Ca part sur de mauvaises bases quand on sait qu'il a viré la très dstinguée Megan Fox ... (bande annonce)

 

Pirates des caraïbes 4 : Vous n’en aviez pas rêvé ? Et bien Warner l’a fait quand même. On garde Jack Sparow, on jette quasiment tout le reste (en particulier le peu décoratif Orlando Bloom) et on se paie un nouveau tour de manège, sous la conduite du très inégal Rob Marshall. On fait venir Penelope Cruz, des fois que Johnny soit un peu court en terme de cabotinage et de seduction caliente. En bref, et sans perdre notre calme : Tous aux chaloupes, les femmes et les enfants d’abord ! (bande annonce)

 

 

 

 

Thor-Movie.jpg    LES CURIOSITES    cowboys-et-aliens.jpg

(qui seront peut-être même biens…)

Gros budgets aussi mais avec un petit quelque chose qui fait qu’on ira peut-être les voir…une ambition artistique, une originalité, une vision...bref, pas que des dollars dans les yeux

 

 

The adjustment bureauRéunir un casting qui claque (Matt Damon en tête), un scénariste-réalisateur doué dans une nouvelle de Philip.K.Dick, ça pourrait être intéressant, et même intelligent…  euh, pourquoi vous faites de la pub au superbowl déjà ? (bande annonce)

 

Cowboys and aliens : Malgré un handicap considérable (le réalisateur d’Iron Man 2), voilà bien un blockbuster qui intrigue : la présence de Daniel Craig, le retour d’Harrison Ford, ce mélange bizarre de culs-terreux et d’extra-terrestres, Olivia "13" Wilde… à suivre (bande annonce)

 

Super 8Ce qui est bien avec les films de J.J.Abrahms, c’est qu’après avec vu la bande annonce, on ne sait toujours pas de quoi ça parle. Alors gros pétard mouillé ou film catastrophe prenant et original ? Ce qui est moins bien avec les films de J.J.Abrahms, c'est qu'il faut toujours payer pour voir (bande annonce)

 

Thor : Pas très loin de la catégorie mastodontes, cette adaptation d’un comics avec gros budget mérite quand même qu’on s’y attardre. Des choix visuels étonnants, un réalisateur qui a fait du Shakespeare toute sa vie, Nathalie Portman… on devrait peut-être séloigner du clash des Titans… enfin, il faurdait. Cela dit, les premiers échos ne sont pas fameux, entre film d’auteur maudit et accident industriel…(bande annonce)

 

 

 

Priest-Movie--1-.jpg    LES « PLUS RINGARD TU MEURS »   S7-Video-Drive-Angry-une-blonde-et-plein-de-muscle-cars-625.jpg

Destiné à motiver le redneck sudiste à lever son derrière de son canapé pour aller une fois de temps en temps au drive-in local, ces films 100% pequenaud qui sent sous le bras finiront pour la plupart sur noss rayons DVD. Mais cette année, c’est un véritable festival !

 

 

Fast Five Comment ça vous n’avez pas vu les 3 suites de Fast&Furious ? Pas besoin, vous pourrez regarder le numéro 5 dans problèmes… vous pourrez aussi faire tout autre chose qui vous rendra moins idiot, ça devrait pas être trop dur à trouver (bande annonce)

 

Batlle Los AngelesCa faisait bien six mois que les aliens avaient pas essayé de débarquer… Ces couillons ont pas encore compris que maintenant, tout se passe à Shangaï ? C'est la crise immobilière et énergétique en Californie, faut pas rester là ...(bande annonce)

 

Priest 3DLe titre est suffisamment drôle de lui-même… voir un prêtre étriper des vampires en trois dimensions, quel pied ! Le croisement totalement surréaliste entre Twilight, le Da Vinci Code et Judge Dred pourrait réserver les plus gros fous rires de 2011. A ne pas manquer !  (bande annonce)

 

The eagle Chez les romains on est pas des tapettes. On parle anglais comme des texans, on court dans les prairies comme Mel Gibson, on fait du char comme dans Ben Hur et on adore reconstituer toutes les scènes de Gliadator en forêt.  (bande annonce)

 

Drive angry : La perle de cette sélection. Le grand, l’immense Nicolas Cage, sa moumoute, ses voitures pourries qui sentent l’huile de vidange, sa copine dont on  ne voit que les seins sur l’affiche, sa fille que des méchants ont tué, son besoin de vengeance et sa façon bien à lui de passer 90 minutes à étriper tout le monde. Nicolas Cage a quasiment inventé un genre… gloire à lui (bande annonce)

 

 

 

 

RIO-STILL-5-20-10   COMEDIES ET ANIMATIONS    just go with it movie

Faiblement représentées cette année…il faut croire que la crise ne donne pas le moral

 

 

RioLa fox essaie de trouver un successeur à l’Age de glace. Vu d’ici, ça fait pas envie…Si c'est pour aller à Rio, autant aller profiter de ses différents refliefs autrement qu'en numérique. LA 3D permettra quand même te remplir un peu le tiroir caisse...(bande annonce)


Rango : La Paramount se mêle à la bataille de l'animation 3D avec un petit truc qui a pas l'air si mal, au moins un peu décalé dans le graphisme et le sujet  (bande annonce)

 

Kung-Fu Panda 2 : Dreamworks compte beaucoup sur la franchise pour être le successeur de Shrek... (bande annonce)

 

Just go with it : Adam Sandler et Jennifer Anniston, ça devrait suffire comme produit d’appel, non ? Même si tout cela  a l'air capilotracté à mort, pas très drôle ni follement original... Il suffit d'oublier que la dernière fois que ces deux là ont fait un bon film, Setve Jobs n'avait pas encore vendu son premier IPhone...  (bande annonce)

 

 

 

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 16:52

Il n'y aura pas de critiques de films nouveaux durant le mois de février, et peut-être pas plus en mars.

Ayant pris un abonnement longue durée avec le service chirurgie d'une clinique lyonnaise, je vais d'abord m'occuper de ma double fracture tibia-péroné avant de retourner courir les salles de ciné...

J'espère être de retour courant mars ou début avril... au mieux

See you soon

 

Etienne

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 10:49

EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif

 

article-au-dela-2.jpg

 

Quelle surprise de retrouver Clint Eastwood dans un drame fantastique ! Après la parenthèse Invictus, l’infatigable californien semble vouloir rester loin de ses sujets de prédilections, comme si il les avait définitivement refermés avec le film quasi-testament qu’était Gran Torino. Si la mort rode toujours dans ses films, on a quand même du mal à comprendre ce qui a motivé le grand Clint à s’intéresser à ce thème de la communication avec les morts.


Trois personnages, trois expériences de la mort. Un medium de San Francisco qui essaye de se reconvertir après avoir vu sa vie gâchée par son « don ». Un petit anglais qui cherche à communiquer avec son frère décédé. Une française qui revient d’entre les morts après le tsunami en Thaïlande. Le principe retenu est d’élaborer trois films différents en parallèle, avec les même types de question et de thèmes, mais traités avec trois personnages et lieux très différents. Pas besoin de disposer des mêmes pouvoirs que Matt Damon pour comprendre que ces histoires sont destinées à se rencontrer à la manière de tout film choral. Mais à l’arrivée, le film a beaucoup de handicaps, que la maestria du metteur en scène permet parfois de masquer, mais qui ne peut éluder les nombreux problèmes, à commencer par un scénario très faible. Un scénario à trois entrées qui aurait pu être intéressant si la trame narrative les faisait interagir de manière surprenante ou complète. Ici, c’est très mécaniquement et vraiment sèchement que les histoires se rejoignent, sans enjeu particulier, et sans que les liens entre elles n’alimentent le film avant la conclusion. Dur dans ses conditions de s’intéresser à ces histoires de voyances illustrées à la truelle à coup de visions kitchs et floues.


Et le fait de suivre trois films en parallèle si différents nous oblige un peu à comparer. Porté par un Matt Damon parfait, un personnage complexe et un environnement connu, le polar fantastique américain est le plus réussi. Emouvant, sec et brutal, le film social anglais n’est pas mal non plus. Mais la partie française, mal écrite, sans personnage marquant et en pleine hallucination culturelle (mon Dieu, le passage sur Mitterrand..) plombe le film dans les grandes largeurs, et Cécile de France ne peut pas y faire grand-chose. La façon dont le film fait les allers-retours entre ses personnages, en pilotage automatique, finit d’installer un sentiment d’ennui dans un film qui tient très mal ses 2 heures 10.


On retrouve le grand Eastwood dans les scènes violentes, dures et tendues. La vision du tsunami ou l’attentat dans le métro londonien captivent, bouleversent et prennent à la gorge. Là où Scorsese avait réussi pleinement le virage du fantastique, Eastwood ne se montre à son aise que dans ce qu’il a l’habitude de filmer, et se perd définitivement dès qu’il filme en France. La façon qu'il a de débuter chaque segment par un lieu touristique (tour Eiffel, London Tower, Arc de triomphe, etc...) montre bien son impuissance à fluidifier l'ensemble. On en attendra avec d’autant plus d’impatience le biopic de Edgar Hoover qu’il commence à filmer cette année. Personnage historique, mythique, violent, et 100% américain. Très loin de Paris et des médiums...

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 08:29

EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif

 

 

arts-tiff-buzz-incend-392.jpg

 

Le cinéma québécois, même s’il reste parfois un peu confidentiel, a donné depuis des années des pépites inattendues qui ont su faire leur chemin jusqu’à nos écrans. Et contrairement à leur exportation massive de chanteuses ou d’humoristes régulièrement frelatés, on a souvent la bonne surprise de découvrir in cinéma original, engagé, drôle et percutant. Rappelez vous de C.R.A.Z.Y. ou des Invasions barbares. Mais Incendies a ceci d’original qu’il ne se passe pas grand-chose dans la belle province, qui sert de point de départ et d’arrivée à une histoire dont le centre de gravité se situe beaucoup plus loin.


Jeanne et Simon découvrent avec stupeur le testament de leur mère récemment décédée. Elle leur demande de partir à la recherche de leur père, et d’un frère dont ils ne connaissaient pas l’existence, pour leur remettre une lettre. Originaire du Proche-Orient, leur mère a apparemment séjourné dans une prison à une période de sa vie. C’est là que Jeanne décide de commencer ses recherches.


Le film sera donc constitué d’un mouvement de balancier régulier entre la recherche d’identité de Jeanne et le récit de la vie de la mère, déchirée par les guerres et les combats dans un Proche Orient ravagé. Même s’il n’est jamais cité directement, on croit reconnaître le Liban, ses terres baignées de soleil et sa myriade de communautés et de religions qui s’affrontent périodiquement. En reconstituant les morceaux de cette vie passée, Jeanne va peu à peu découvrir une vie dure, parfois cruelle, tout le temps violente, partagée entre des obligations familiales et des règlements de compte atroces entre chrétiens et musulmans. Et le spectateur avec elle s’embarque dans une quête d’identité pour retrouver ce frère perdu et ce mystérieux père.

Adapté d’une pièce, le film réussit à partager l’écran entre des dialogues très écrits, des décors extérieurs magnifiques et les irruptions de violence crue qui émaillent le récit.  Si, comme dans toute pièce de théâtre, beaucoup repose sur les échanges et les scènes de face à face, le réalisateur parvient à distiller une ambiance très prenante, qui nous projette directement dans ce pays qui ne semble jamais être apaisé, avec ces ruines, ces feux, ces échanges perpétuels de tirs, ces bombardements. Et le rendu est aussi clair, aussi intelligent que dans Lebanon, et sans aucune concession.


Malgré une première heure assez lente, le film devient au fil du temps surprenant, et même déstabilisant quand il aborde la question de l’identité, de la vie et de la mort. L’irruption dans le récit du frère qui poussera la quête d’identité jusqu’au bout amènera les deux protagonistes à se demander si il faut vraiment tout savoir de son passé et de celui de ses parents. Scène incroyable où un vieux concierge s’acharne à ne pas vouloir leur révéler la vérité, avant de se résoudre à tout dire, mais en les prévenant « certaines choses, il ne vaut mieux pas savoir ».

Certains de ces rebondissements pourront choquer ou même perdre des spectateurs. Mais là où le film n’a fait qu’aborder un cycle sans fin de haine et de vengeance, il ouvre au final avec une grande subtilité sur la compréhension, l’amour et le pardon. Moment poignant, déchirant, apaisant, ces dernières minutes sont un petit miracle à elles toutes seules, car il semblait impossible de boucler de manière aussi belle une boucle aussi chargée. C’est pourtant ce que le film parvient à faire...

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 07:59

EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif EtoileNoire.gif

 

The-Green-Hornet-le-film-seth-rogen-michel-gondry-Photo-Pro

 

Le menu avait de quoi mettre en appétit : une veille série kitch, le merveilleux réalisateur français Michel Gondry (Eternal Sunshine et Be Kind, Rewind entre autres), le très drôle et très déconneur acteur-scénariste Seth Rogen, le tout dans un blockbuster avec suffisamment de moyens pour faire péter pas mal de décors. Et si on rajoute le retour du plus grand méchant de ses dernières années, à savoir Christoph Waltz, la vraie star d’Inglourious Basterds, on ne pouvait attendre que du bien de cette nouvelle adaptation du frelon vert.


Le Frelon vert n’étant pas un insecte bionique élaboré dans les laboratoires secrets de la CIA mais simplement un justicier un peu particulier, ex-fêtard invétéré, héritier d’un empire de médias et flanqué d’un acolyte expert en mécanique, en chimie, en kung-fu, en informatique, bref, le vrai petit couteau suisse humain pour super-héros. Il faudra bien ça pour s’attaquer au très très méchant Chudnofsky qui contrôle la pègre de Los Angeles. 


Après avoir subi tellement de blockbusters numériques frelatés, pas écrits et mal joués, ce Green Hornet fait figure de bouffée d’air pur. Sans révolutionner le genre, et en étant très loin du film parfait, Michel Gondry a réussi à se glisser dans son costume de réalisateur de blockbuster avec modestie, tout en posant son univers par petites touches. Le film est donc éminemment sympathique, gentiment retro, et souvent inventif dans un genre pourtant très parcouru (la naissance d’un super héros). Sans esbroufe (si ce n’est cette 3D inutile et débile), le réalisateur déroule donc son film avec beaucoup de fluidité, y compris dans des scènes d’action très lisibles et plutôt punchy. Il nous fait aussi beaucoup de bien aux yeux, en évitant d’ensevelir le tout sous les effets numériques, privilégiant les décors réels et le bricolage sur la motion capture. Même réussite du côté des personnages : si le méchant est évidemment tout à fait suave, les « gentils » ne sont ni idiots, ni transparents, et même parfois assez drôles. Bref, The green hornet est tout ce que n’ont pas été les blockbusters récents : divertissant et agréable.


Cela dit, il restera sûrement quelques fans pour regretter que Gondry ne soit pas allé plus loin et n’ait livré « que » un film divertissant. D’autant plus qu’il souffre des habituels défauts d’un premier opus de super héros : une exposition des personnages qui prend du temps, des complicités qui ne sont pas tout de suite efficaces et à l’arrivée une histoire qui se tire un peu en longueur pour emmener le tout vers les 2 heures quand même. Mais cela laisse beaucoup d’espoir pour une éventuelle suite, qui pourrait se hisser au niveau de LA meilleure scène du film : un caméo délicieux de James Franco en gangster new style péteux et arrogant, qui se fait dessouder par un Christoph Waltz très calme, mais quand même contrarié qu’on ne prononce pas correctement son nom, et qui en profite pour prendre des conseils en cool-attitude…

 

NB1 : 100% de réussite sur mes pronostics aux Golden Globes... en attendant les oscars

NB2 : cocorico, Olivier Assyas et son excellent Carlos meilleur minie-série ! Pour une oeuvre tournée en français, c'est un événement

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 07:43

 

Cette année, quelques favoris ?

Les pronostics pour les cérémonies à venir, golden globes et surtout les Oscars… rendez-vous après pour vérifier si je n’ai pas dit trop d’âneries…

 

 

the-social-network   FILM   KingsSpeech

Favori : The Social Network    

Outsider : The King’s Speech    

 

Après sa razzia critique, The Social Network devrait truster la majorité des récompenses restantes. Mais le film historique King’s Speech (pas encore sorti en France), a de sérieux atouts quand même : un sujet très « oscars », une performance d’acteur incroyable (voir plus bas) et le soutien des frères Weinstein, champions toutes catégories de la promo. Sauf énorme surprise, cela devrait définitivement se jouer entre ces deux films.

 



fincher__david-crop.jpg   REALISATEUR   fincher david-crop

 Favori : David Fincher

Pas d’outsider

 

On ne voit pas vraiment qui pourrait aller chercher David Fincher cette année. Réalisateur rebelle devenu un très grand cinéaste de studio, il a encore prouvé cette année sa capacité à adapter son cinéma à toutes les situations, et à délivrer un film mélangeant modernité et classicisme. Deux ans après avoir perdu de pas grand-chose pour Benjamin Button,  il semble faire cette année l’unanimité autour de son travail et a remporté la totalité des récompenses remises jusqu’ici. Imbattable David ?

 


Colin-Firth-Kings-Speech-copie-1.jpg   ACTEUR   jeessse-eisenberg.jpg

Favori : Colin Firth (The King’s speech)

Outsider : Jesse Eisenberg (The social Network)

 

Là encore, il y a un favori très clair, et un outsider aux dents longues. Colin Firth est un acteur confirmé, à qui on prête une performance exceptionnelle dans le rôle du roi Georges. Après avoir été dans les favoris l’an dernier pour A single Man, il devrait repartir avec des récompenses plein les mains cette année, le « report » d’une année sur l’autre étant une habitude des votants pour récompenser un candidat malheureux. (Russel Crowe et Denzel Washington ont été par exemple sacrés tous les deux un an après avoir vu la statuette leur échapper d’un poil, pour des performances notoirement moins bonnes)

Mais on sait aussi que les votants aiment à récompenser la jeunesse et la fougue, plutôt que l’expérience. Et l’incarnation hallucinante de Mark Zuckerberg par Jesse Einsenberg fait de lui un candidat très sérieux. La dernière outsider a avoir grillé sur le fil une vénérable favorite s’appelait…Marion Cotillard, dans La Môme.  

 



The-Fighter-Photo-bale.jpg   ACTEUR (SECOND ROLE)   social network Andrew Garfield 02    Geoffrey-Rush-The-Kings-Speech_gallery_primary.jpg

Favori : Christian Bale (The fighter)

Outsider : Andrew Garfield (The Social Network)  et Goeffrey Rush (The King’s speech)

 

Chez les hommes, la compétition semble assez fermée cette année. La razzia de Christian Bale, plébiscité pour son rôle de coach dans le film de boxe dans The Fighter (pas encore sorti) lui laisse présager un succès. Hollywood aime à récompenser les acteurs qui jouent à la fois dans les gros et les petits films, qui assurent le business ET qui prennent quelques risques de temps en temps. Ca tombe bien, parce qu’entre Batman et Terminator d’un côté, et les films d’Herzog et donc de celui-là de David O’Russel, Christian Bale aime les grands écarts…Deux outsiders sérieux quand même, deux excellents comédiens dans des styles très différents : le p’tit jeune qui monte à toute vitesse (Andrew Garfield) et la vénérable institution multi-nominée et multi récompensée (Geoffrey Rush)

 

 

  

 AnnetteBening_KidsAreAllRight.JPG  natalie-portman-black-swan  ACTRICE  06092010 WintersBone2   kidman-rabbit-hole.jpg  blue-valentine-movie-photo.jpg

Anette Bening (The kids are all right)

Nathalie Portman (Black Swan)

Jennifer Lawrence (Winter’s bone)

Michelle Williams (Blue Valentine)

Nicole Kidman (Rabbit hole)

 

Si la compétition semble assez fermée chez les hommes, c’est beaucoup moins évident chez les femmes. Ce sera cette année LA catégorie ouverte avec au moins 5 actrices qui peuvent prétendre aux récompenses dans des registres différents, mais tous appréciés des différents votants. Nous avons dans l’ordre une actrice très populaire et déjà multi nominée et jamais récompensée qui vient avec un film cool et sociétal (Bening), une ancienne gloire sur le retour dans un film noir (Kidman), une jeune presque vieille dans un film d’auteur stylé (Portman) et deux petites jeunes dans des rôles risqués et « actor’s studio ». Petit avantage quand même pour Anette Bening en raison de sa carrière, et Nathalie Portman pour le buzz de son rôle.

 


amy-adams.jpg   bonham-carter_kings_speech.jpg   ACTRICE (SECOND ROLE)      Melissa-Leo-The-Fighter-copie-1   AnimalKingdom-8-560x420   Hailee-Steinfeld-5

Amy Adams (The fighter)

Helena Bonham Carter (The King’s speech)

Melissa Leo (The Fighter)

Jackie Weaver (Animal Kingdom)

 Hailee Steinfeld (True Grit)

 

Là encore, difficile de sortir une favorite d’une liste où l’on compte surtout des actrices de grand talent, mais pas forcément très connues du grand public. Et là encore, il y en a pour tous les goûts. Deux habituées des films indépendants à fleur de peau, qui concourent pour le même (Adams et Leo), Mme Tim Burton dans une locomotive à oscars (Bonham-Carter), une quasi inconnue dans un film indépendant récompensé dans les festivals (Weaver) et pour finir, une actrice de 14 ans qui illumine le prochain western des frères Coen (Steinfeld).

Je mettrai volontiers une piécette sur Amy Adams et surtout Melissa Leo, en raison de leurs nominations les années précédentes…

 

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 08:03

La saison des prix bat son plein de l’autre côté de l’Atlantique, avec en point de mire les Oscars début 2011.

Des récompenses mondialement connues comme les oscars, jusqu’aux honneurs presque confidentiels des critiques de Toronto, chacun profite de la fin de l’année pour récompenser les films, réalisateurs, acteurs, actrices, scénaristes et techniciens qui ont marqué l’année. En plus de faire du buzz, c’est aussi un moyen de marquer une identité, d’offrir un moment de gloire au cinéma (surtout) américain et de se congratuler tous ensemble.

 


LAFCA_logo.png   Les prix des critiques

Remis les premiers, en fin d’année calendaire, ils sont décernés par des associations de critiques, souvent d’une ville majeure des USA, les plus prestigieux étant ceux de Los Angeles et New York.. Sérieux, parfois élitistes, ils n’hésitent pas à récompenser un cinéma différent, étranger, indépendant. Cette année, les critiques de Los Angeles se sont par exemple distingués en remettant deux prix importants à Carlos, d’Olivier Assayas, tourné en français. Et donc, ils peuvent être assez loin des résultats des oscars et des Golden Globes, mais un consensus complet autour d’un film comme cette année (pour The Social Network) en fait  pour le coup un candidat très sérieux pour la suite.

 


golden-globe.jpg   Les Golden Globes

Ils sont remis par l’association de la presse étrangère à Hollywwod, donc des journalistes. Avec un public de votants très diversifié, ils sont souvent plus ouverts, plus populaires et plus décontractés, moins sérieux

Le meilleur exemple est qu’ils splittent les films et les acteurs/actrices en ajoutant des catégories « comédie » qui peut paraître une bonne idée au premier abord, mais qui sert surtout de fourre-tout à des films très vus de qualité souvent discutable. Parce que si c’est pour décerner le titre de film de l’année à Dreamgirls, Shakepeare in love, Babe, Mrs Doubtfire, c’est un peu capilotracté quand même.

Et si c’est pour nominer au titre de "meilleur film" des chefs d’œuvre du niveau de Nine, Red, It's Complicated ou encore, Mamma Mia, ça montre qu’il faut aller racler les fonds de casserole. Et cette année, c’est la curée avec trois nominations pour The Tourist qui ont failli causer une asphyxie par fou rire dans les rédactions des journaux spécialisés…De manière générale, ils sont considérés comme des oscars de second niveau, toujours bons à prendre, mais sans le prestige de la vénérable institution.

 


sag-awards.jpg   Les prix professionnels

Moins connus parce que concentrés sur seule profession, et sans cérémonie hyper glamour, ils sont remis par les syndicats professionnels. (SAG pour les acteurs,par exemple). Chaque syndicat remet un ou plusieurs prix aux professionnels ayant marqué l’année. Plus que tous les autres, ce sont souvent eux qui peuvent être le bon indicateur pour les oscars, car le panel de votants est très proche. 100% des lauréats des 6 dernières années pour les acteurs et les réalisateurs ont ensuite décroché l’oscar…mais ça ne marche évidemment pas à chaque fois (raté pour les deux dernières côté actrices)

 


oscars.jpg   Les oscars

La cérémonie reine, en raison d’abord de son âge avancé, mais aussi de son prestige inégalé. La récompense ultime. Chacun vote dans sa catégorie professionnelle, puis tout le monde vote pour le meilleur film, dont la liste de nominés a été passée de 5 à 10 l’an dernier pour faire plus de places au blockbusters et aux comédies. L’effet oscars sur le box-office n’est pas du tout systématique, mais cela n’empêche pas les studios de se livrer une guerre acharnée pour décrocher la timbale, au prix d’un intense lobbying.

Tout ce remue ménage se fait parfois au détriment de la qualité brute des œuvres, on a pu s’en rendre compte l’année où les frères Weinstein, meilleurs lobbyistes de la place, ont réussi à faire gagner le fade Shakespeare in love une année qui comptait parmi les nominés le Soldat Ryan, La vie est belle et la Ligne Rouge. Si ça, c'est pas du marketing agressif...

Globalement, il y a peu de surprises et, cette cérémonie arrivant en dernier, on peut sans trop de risques pronostiquer sans se tromper une grande partie des lauréats. Mais il y a toujours une ou deux catégories qui peuvent se distinguer, où la vénérable académie peut surprendre...

 

A suivre : les favoris de cette année

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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 09:38

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cinema_somewhereellefanning1.jpg

 

Le retour (très) attendu de Sofia Coppola… Cela fait un certain temps que la réalisatrice s’est fait un prénom. Même s’il elle continue à bosser en famille (papa Francis finance et son frère Roman co-produit), elle a depuis trois films un univers bien à elle, qui lui vaut une certaine adoration, en particulier pour ses deux premières merveilles, Virgin Suicides et Lost in Translation.


Mais ce film là pourra laisser beaucoup de monde circonspect, même pour les fans de la première heure. On ne parle même pas de ceux qui entreront dans la salle sans savoir à quoi s’attendre…Une sorte de quintessence du film d’art et d’essai hollywoodien : une ambiance, peu de dialogues, encore moins de rebondissements, à peine quelques personnages. Pourtant le thème est  on-ne peut plus hollywoodien : une grande star, un hôtel de luxe, Los Angeles et même un petit bout de Las Vegas. Johnny Marco, acteur à succès et sa fille de onze ans plutôt bonne pâte qu’il doit garder quelques jours. Et puis ? Et puis rien. C’est à peu près tout ce que vous trouverez à l’écran pendant près de deux heures.

Arnaud Desplechin décrit le film comme “la face B de Lost in Translation » et je dois dire que l’image est appropriée. On retrouve avec bonheur cette légèreté, ce regard tendre et un peu cynique sur le monde mêlé avec l’art du cadre de la réalisatrice qui parvient souvent à créer de très belles scènes à partir de pas grand-chose. Comme cette séance de maquillage où le pauvre Johnny se retrouve complètement recouvert d’une matière gluante qui doit lui servir de masque. Ses yeux et son identité disparaissent, jusqu’à qu’on ne le voit plus du tout : sans qu’un mot soit prononcé, la scène en dit beaucoup.


En restant dans la veine des personnages calmes, tranquilles, un peu désespérés, Sofia Coppola nous accroche ainsi à un monde hors du temps d’où la violence, la haine, et tout sentiment négatif est exclu. Un monde quasi sans émotion, si ce n’est cette bienveillance généralisée, que chaque personnage fait passer à l’écran. L’adolescente par exemple, est à contre courant de tout ce qu’on peut voir habituellement, sorte de gosse modèle drôle et facile. Et quand le père ramène une groupie italienne dans la chambre d’hôtel, c’est à peine à travers un regard que la fille osera amorcer un reproche, ça n’ira pas plus loin.


Si l’on peut être charmé par la beauté des images, la tendresse simple des personnages et la qualité de la bande originale, le scénario volontairement vide laisse le film pour ce qu’il est : une expérience cinématographique, parfois plus proche de l’essai que du film à proprement parler. Et cette contemplation d’une vie complètement vide de sens trouvera son aboutissement dans l’épilogue où, enfin, il se passe quelque chose, du mouvement, des décisions, de l’envie…c’est alors la plus belle scène du film et ce n’est pas un hasard.

Observer le vide dans un écrin doré peut avoir un certain charme et même une grande élégance. Mais cela n’est comparable ni à la puissance dramatique de Virgin Suicides, ni à la poésie magique de Lost in Translation…

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 08:22

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La-Chance-de-ma-vie-18-32212.jpg

 

Julien est conseiller matrimonial, avec un certain succès. Mais évidemment, sa propre vie sentimentale est une catastrophe : poussée par une incroyable malédiction, chaque fille qu’il approche se transforme en aimant à catastrophes naturelles. Résigné à terminer tout seul, il rencontre par hasard Johanna, en pleine rupture avec son insupportable mec. Mais les éléments se déchaînent contre elle…


Il y a beaucoup d’envie, du rythme et des bonnes intentions dans cette comédie. Il y aussi de la spontanéité et une forme de modestie bienvenue. Bref, c’est un film qu’on aurait envie d’aimer. Le pitch est original, et le scénario ne se préoccupe pas beaucoup d’être réaliste ou fantastique, il applique l’idée que chaque fille approchée devient frappée par une malédiction avec cortège de tuiles en tous genres, ce qui est parfois très drôle en soi.  Si la mise en scène n’est pas spécialement légère, elle est au moins variée, et cherche avec ici un photomontage, et là quelques ralentis appuyés, à faire exister cette histoire un peu saugrenue. C’est paradoxalement dans les moments les moins drôles que cela fonctionne le mieux, puisque tout cela est parfois franchement touchant : qui ne s’est jamais senti victime d’une malédiction dans les moments les plus honteux de son existence ?


Malgré tout, on a du mal à ne pas voir les nombreux défauts du film, parfois discrets, souvent criants. Virginie Efira d’abord. Si elle est fraiche et naturelle, elle est rarement drôle, et très moyenne actrice. Il suffit de la mettre à côté d’un vrai acteur (Raphaël Personnaz) ou d’un comique professionnel (Thomas N’Gigol) pour voir qu’elle ne fait pas le poids. Les gags ensuite : si l’historique des échecs amoureux est plutôt réussi, les malheurs qui s’abattent sur l’héroïne sont lourds, tirés par les cheveux, et souvent très prévisibles. Pas de grande scène de délire, mais un enchaînement de péripéties appuyées, pour finir en boucle sur un happy-end que tout le monde aura vu venir. Et puis quelle idée d’être aller chercher Elie Semoun, en roue libre complète, insupportable à chaque apparition à force d’en faire des tonnes dans son rôle de designer branché. 


En bref, on ne peut qu’éprouver de la sympathie et saluer le bon esprit, la bonne humeur et le désir d’originalité du projet. On ne s’ennuie pas, on rit parfois, on sourit souvent. Mais dans le registre de la comédie décalée, on a beaucoup de mal à ne pas la comparer à l’Arnacoeur, qui disposait, en plus d’une bonne idée de départ, d’une considérable dose de talent. Pas sur qu’on puisse en dire autant ici. Et le fait que l’on ait refusé l’accès en projection de presse à la majorité de la critique montre que personne n’est dupe, pas même les producteurs…

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 08:52
NB : avec les décalages de saisons, je me suis arrêté aux diffusions du mois d’août aux US…ce qui peut expliquer quelques décalages

 

 

LOST.jpg   LES CLASSIQUES : en fin de cycle ou en recherché de deuxième souffle, les grands squatteurs du petits écrans ont été parfois fatigués cette année.

 

Si j’ai plutôt apprécié la fin de Lost (alors que beaucoup crient à l’arnaque), je dois reconnaître qu’il était temps que tout cela se termine, après 6 saisons qui ont connu leurs hauts et leurs bas. Lost restera néanmoins une des séries phares des dix dernières années, qui aura prouvé que la complexité et le mystère ne sont pas forcément les ennemis du show télé, y compris sur les grandes chaînes.

Toujours du côté des valeurs sures, Dexter reste une série que je recommande mais commence à se garer doucement mais sûrement sur le parkings des « bonnes séries » là où les deux premières saisons étaient des merveilles de créativité, d’inventivité et de suspens. Artistiquement parlant, la fin de règne est proche malgré une fin de saison assez osée, mais les audiences excellentes du show ne poussent personne à s’arrêter en si bon chemin.La saison 5 vient de se finir, on verra bien. 

Même combat pour House, qui reste pour moi toujours au dessus du lot mais peine franchement à se réinventer hors de l’hôpital, comme peut en témoigner le très raté double épisode d’introduction de la dernière saison. Avec le twist de fin, les scénaristes ont fait sauter un des verrous clés de la série, pourra-t-elle y survivre ? 

Parmi les désormais dinosaures, j’ai arrêté de regarder Desperate Housewives qui devenait franchement pénible à force de se répéter.

Si il y en a bien une qui a parfaitement réussi sa reconversion, c’est bien Friday Night lights. Calibrée pour d’arrêter à la fin de la saison 3, la série a réussi à se réinventer et à se bonifier loin de son stade et de son équipe mythique, en conservant cette naïveté et cette fraicheur qui faisait son charme. Coach Taylor aura droit à une dernière saison cette année, il mérite bien ça…


 

How_I_Met_Your_Mother.jpg   LES COMEDIES : là encore, les valeurs sûres continuent de surnager avec plus ou moins de bonheur. Un point commun frappant, elles mettent toutes le paquet sur LE personnage qui a fait leur gloire, mais qui ne peut pas tout faire tout seul

 

How I met your mother a réussi une saison 5 plutôt drôle et rythmée, supérieure à la numéro 4. Le show est toujours plaisant, c’est déjà ça, mais il va falloir penser à conclure parce que Barney Stinson ne pourra pas tenir la baraque à lui tout seul jusqu’à la fin des temps.

Même chose pour The Big Bang theory qu’on risque de ne regarder plus que pour Sheldon Cooper. Et le twist final de la dernière saison qui centre l’ensemble de l’intrigue sur lui ne va pas améliorer les choses. Malgré tout, la série dispose d’autres personnages franchement fendards (Raj et Howard en particulier) qui peuvent durer encore un certain temps.  

Entourage est vraiment une série en fin de cycle, qu’on regarde plus par reflexe qu’autre chose. Courte, dense, fun, et souvent idiote, il m’est difficile de conseiller autre chose que de surtout regarder les premières saisons. HBO a quand même décidé d’arrêter les frais sous peu, dans un show qui tourne sur lui-même depuis déjà un bout de temps, et qui reste LA référence du « guilty pleasure »

Une autre série qui vieillit assez mal est Chuck. A force de faire tomber un à un les principes du début, et d’intégrer tous les personnages secondaires dans l’équipe d’espions, le show se traîne de plus en plus. Et même le merveilleux psychopathe Casey en devient gentil, c’est dire…

La bonne surprise de cette année est la dernière (ou pas, on ne sait jamais) saison de Scrubs. Avec le départ progressif de Zach Braff, la série a été obligée d’introduire toute une ribambelle de personnages plus jeunes et plus idiots, et a retrouvé beaucoup de son côté farfelu et décalé qu’elle avait perdu en cours de route. Mais les audiences calamiteuses ne devraient pas lui donner une autre chance...

 

 

glee1--1-.jpg   LES NOUVEAUTES : vraiment nouvelles ou tout du moins récentes

 

J’ai déjà eu l’occasion de dire à quel point j’apprécie Glee, qui sous ces airs de soap adolescent crétin est une vraie réussite. Je n’ai pas encore attaqué la saison 2 et espère surtout que le show arrivera à trouver un bon rythme de croisière pour sa deuxième année.

Dans les découvertes, j’ai aussi bien aimé Modern Family qui présente l’avantage d’être rapide (épisodes de 20 minutes), gentiment cynique sur l’american way of life, et assez novateur dans la forme. Ce n’est pas le chef d’œuvre du siècle mais c’est très sympa et plutôt original.

Série ou film, difficile à dire, mais les trois épisodes du Carlos d’Olivier Assayas ont été une totale réussite. Là encore, il faudra une note dédiée pour dire tout le bien que je pense de cette production française audacieuse, innovante et artistiquement au top...(merci Chris pour la relance)

Et enfin pour les plus huppés, Bored to death est une petite série qui contient du pur concentré d’HBO : c’est pince sans rire, plein de références et d’élitisme, mais finalement très plaisant. Deux saisons assez courtes pour narrer le parcours d’un écrivain raté qui s’improvise détective et qui s’attire toutes les emmerdes possibles…

 

 

OZ.jpg   LES VIEILLES SERIES que j’ai commencé/fini avec du retard, et que je ne peux que (re)conseiller

 

The wire reste pour moi l’Everest de la série télé, et cela jusqu’à la fin d’une saison 5 crépusculaire, mais néanmoins tout aussi passionnante que les autres. Si vous avez une série à regarder avant de mourir, aucun doute, c’est celle-là !

J’ai fini par attaquer Oz et je n’ai pas été déçu. Malgré son âge vénérable, la série n’a pas pris une ride et concentre le meilleur de ce qu’a su faire HBO à une époque : des personnages parfaitement écrits, un sujet brûlant et actuel, un traitement cru et une réussite visuelle indéniable. Du très grand art, dont je reparlerai plus en détail.

Dans un autre style, Skins fait office de très bon plaisir coupable. J’ai beaucoup lu que cette série qui décrit le quotidien d’ados anglais était réaliste, il me semble qu’elle ne l’est surtout pas, mais qu’elle donne plutôt à voir le mythe de l’ado désaxé, perdu entre le sexe, la drogue, la violence, la mort. C’est assez drôle, souvent dur, parfois pervers, mais ça passe tout seul.

 

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