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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 22:15

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Deux parents face à la maladie de leurs enfant. Ils sont jeunes, ils sont beaux, mais leur petit a un cancer. De médecins en hôpitaux spécialisés, ils tentent de garder un semblant de vie normale tout en faisant soigner au mieux leur fils.

 

Alors, le film mérite-t-il l’accueil dithyrambique que lui a réservé la critique ? Oui, probablement. Car sans révolutionner le monde de la mise en scène et sans jamais chercher le chef d’œuvre, Valérie Donzelli réussit quelque part un petit miracle, un long métrage d’une légèreté fascinante, d’une grande profondeur avec un œil artistique inattendu, et un sacré talent pour parler d’un sujet pourtant difficile et tellement triste : la maladie d’un enfant.


Pour mener cette guerre, la réalisatrice a eu l’intelligence d’utiliser les armes les plus classiques du cinéma, avec une belle modestie : des plans simples mais travaillés, du suspens à bon escient, et un patchwork musical détonnant, mêlant allègrement musique classique, rock et techno. L’humour, également. Inattendu, complètement hors-sujet, il jaillit régulièrement de malentendus ou de réactions idiotes. Cela pourrait être sordide, c’est fin, enlevé et plein d'esprit… allez savoir pourquoi.

 

Et le rythme...quelle leçon ! Le film va à 100 à l’heure, ne s’appesantit jamais dans le misérabilisme, pour aller vite, très vite. Pour le film, c'est une densité de contenu permanente. Pour le spectateur, c’est l’assurance de ne jamais sortir de l'histoire, d’y être lié de la première à la dernière image. Enfin, le film dispose d’une arme assez absolue : la vérité. Au lieu de traîner le label « histoire vécue » comme un boulet, il respire la sincérité et le vrai du début à la fin. En particulier dans la peinture de parents-courage admirables mais loin d’être parfaits qui connaissent par petites touches leurs moments de doute et d’irrationalité. Tellement humains, donc tellement vrais. C'est leur histoire, et on bien qu'ils n'ont pas besoin d'inventer des personnages. 

 

Alors ce n’est certainement pas le chef d’œuvre qui viendra bousculer le 7ème art cette année, mais c’est définitivement un petit film porté par la grâce réalisé avec le cœur et les tripes, et qui ne se prend que pour ce qu’il est : la récit lumineux d’une épreuve humaine vécue à deux. 



 


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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 10:20

L'automne n'est pas traditionnellement LA saison américaine, coincée entre l'été des blockbusters et l'hiver des films à oscars...quelques uns tentent quand même leur chance.

 

 


Real-Steel1.jpg   Real Steel de Shawn Levy (19 octobre)


Un bien curieux blockbuster… et par curieux, il faut comprendre probablement moisi aux entournures…des combats de boxe entre des robots, le réalisateur de La Nuit au musée, un ton manifestement sérieux, Hugh Jackman qui est un acteur de valeur mais qui ne sait pas choisir ses films, et pour finir, une date de sortie assez curieuse en plein cœur d’automne pour un film décérébré. Alors, on est vraiment mauvaise langue ou ça sent l’accident industriel ? 

 

 


 

Les_aventures_de_Tintin_Le_Secret_de_la_Licorne_Tintin_et_M.jpg   Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne de Steven Spielberg (26 octobre)


Beaucoup plus attendu, l’adaptation de Tintin par Steven Spielberg himself. Premier volet d’un dytique (le second sera réalisé par Peter Jackson), le film est entièrement filmé en motion capture, cette technique qui permet de traduire en animation la performance d’un acteur. Le croisement d’un des monstres sacrés de la BD européenne avec deux des plus grands réalisateurs de film d’aventures vivants pourrait faire des étincelles. Mais le concept même de Tintin est cinéma est-il vraiment une si bonne idée ? Le distributeur sait que les Etats-Unis ne sont pas très sensibles au héros belge, et vise d'abord l'Europe...

 

 


the-ides-of-march-2011-16077-1788531456.jpg   Les Marches du Pouvoir de George Clooney (26 octobre)


Après un passage mitigé par le foot américain, Georges Clooney revient avec un film « sérieux » et même politique, sur l’ascension d’un candidat à la présidence et les manœuvres pas très propres qui se trament autour de lui. Personnellement, j’attends encore le premier « grand » film de Clooney réalisateur, qui m’avait laissé sur ma faim avec ses précédents opus. Cela dit, le thème traité est passionnant et les premières images donnent vraiment envie. Et quel casting ! (Philipp Seymour Hoffman, Ryan Gosling, Jeffrey Whright, … )

 


contagion-steven-soderbergh-175x108.jpg   Contagion de Steven Soderbergh (9 novembre)


Le très (trop) prolifique Steven Soderbergh sort « seulement » deux films dans les six prochains mois. Très décevant ces dernières années, il a alterné entre petits films bricolés (Bubble, The girlfriend experience), grands projets d’auteur (Che), films décalés (The informant) et recyclage (Ocean’13), sans retrouver le succès public et critique qui avait été le sien. Peut-être ce coup-ci avec une variation sur le film d’épidémie. Et quel casting !     (bis) (Matt Damon, Marion Cottilard, Kate Winslet, Bryan Carston, Jude Law, …) 

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 09:59

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Alain Marécaux, huissier dans le Nord voit les policiers débarquer chez lui en pleine nuit, le mettre en garde à vue et emmener ses enfants. Après une dénonciation, il est placé à la maison d’arrêt pour pédophilie et viols en réunion. Il crie son innocence mais le juge d’instruction semble déterminé à le faire craquer, dans ce qui deviendra un des plus grands scandales judiciaires français.


Après l’affaire Omar Raddad, le cinéma français s’empare de l’affaire d’Outreau. Mais là où Rochdy Zem avait délibérément cherché le film à thèse et à charge, au prix parfois d’une naïveté et d’un manichéisme dérageant, ce film se concentre directement sur une des victimes en nous faisant vivre l’injustice, la détresse et la chute sans fin de cet homme. En sachant que le protagoniste est innocent, le spectateur dispose alors d’une place de choix pour voir la machine judiciaire s’enrayer, et l’ensemble des magistrats et des juges se tromper. Un vrai cas d’école.


Si le réalisateur semble filmer modeste au vu de son sujet, on doit lui reconnaître plusieurs très bonnes idées : commencer rapidement en s’épargnant une mise en place inutile, sur un sujet de société bien connu. Se concentrer sur les dysfonctionnements du système, en nous présentant flics, avocats et matons comme des être humains et pas comme des monstres. (seul le personnage du juge du Burgaud est sans pitié, mais ceux qui ont vu ses dépositions peuvent difficilement argumenter la caricature). Et puis Philippe Torreton : au-delà ce sa stupéfiante performance physique, il trouve toujours le bon ton, y compris dans des scènes très difficiles, et porte le film sans excès ni caricature. Chapeau.


A l’arrivée, c’est presque un petit miracle de parvenir à ce ton juste et fort, en travaillant sur un matériau aussi lourd et sordide. Le message passe, et on peut rester en particulier scotché devant les « vraies » séquences de journaux télévisés qui font froid dans la dos, tellement elles ne semblent laisser aucune place au doute. Rien que pour cela, le film est puissamment nécessaire, une démonstration qui prend aux tripes de la nécessité de l’application du principe de présomption d’innocence.

 

Certes, le réalisateur est moins adroit dans la dernière partie du film, en particulier dans des scènes de prétoire un peu téléphonés, et dans une conclusion au montage haché un peu douteux. La grande qualité cinématographique de la première heure s’estompe petit à petit, à mesure que la charge émotionnelle disparaît. Mais traiter un tel fait de société sans voyeurisme ni chantage à l’émotion était déjà un sacré défi. Réussi. 



 


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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 12:21


 

votremajeste.jpg   Votre majesté de David Gordon Green  (7 septembre)


Un casting en or (dont James Franco et Nathalie Portman quand même…), un sujet moyenâgeux décalé et rare pour la comédie, un réalisateur prometteur et qui a fait ses preuves dans la loufoque, tout semble pointer vers un film à voir… sauf son accueil très mitigé aux Etats-Unis où le film s’est fait allumer par la critique avant de se planter dans les grandes longueurs au box-office. Mais c’est bien connu, les américains n’ont aucun goût…

 


 

un-heureux-evenement-2011-20799-2004580387.jpg   Un Heureux événement de Rémi Bezançon (28 septembre)


Remarqué avec le plutôt réussi premier jour du reste de ta vie, Rémi Bezançon s’attaque à la maternité en gardant un des acteurs de son précédent opus (Pio Marmaï) et en faisant tourner la très médiatique Louise Bourgoin, qui peine à se faire une vraie place au cinéma. Le désir d’enfant, les transformations physiques, les hormones et le baby blues : les premières images semblent annoncer une comédie douce amère, dans le ton qui avait fait le succès critique et public du film précédent…

 

 


bienvenue-a-bord-15-10521856yjuys_1798.jpg   Bienvenue à bord de Eric Lavaine (5 octobre)

 

La nouvelle comédie française, fraiche, décomplexée… ou pas. Partir en croisière avec Franck Dubosc pourrait ressembler à une forme primitive de torture mentale, mais le réalisateur Eric Lavaine a pour lui le crédit d’un film plutôt drôle et réussi … avec Franck Dubosc (si, si !). Il faudra quand même un petit miracle pour sauver un des grands étendards de la comédie française de cet automne, même si on peut compter sur Valérie Lemercier et Gérard Darmon pour passer correctement les plats…

 

 


3-musketeers.jpg   Les Trois Mousquetaires de Paul W.S. Anderson (12 octobre)


Ce n’est pas à proprement parler une comédie mais la bande annonce à hurler de rire de ce futur chef d’œuvre m’oblige à la placer dans cette catégorie. Tout semble réuni pour faire de cette nouvelle adaptation du roman de Dumas LE nanar de l’année : le réalisateur d’Aliens vs Predator, un casting haut en couleur, un bateau qui vole, une 3D gonflée à l’hélium, Orlando Bloom en méchant, des mousquetaires-ninjas, Milla Jovovich… N’en jetez plus, la coupe est pleine…  Alexandre Dumas va danser le kazatchok dans sa tombe !

 



 

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 12:07

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On pourra au moins reconnaître a Christophe Honoré le mérite de la cohérence et de la continuité. Depuis les merveilleuses chansons d’amour, il a conservé les fondamentaux de son cinéma décalé et poétique : faire tourner de grandes actrices (et Louis Garrel…), parler de la famille, de l’identité, mélanger les genres et les sexes et surtout traîner sa mélancolie, voir sa tristesse dans tous les coins de Paris.

 

Ici, il va même plus loin dans l’ambition, entremêlant cet ensemble avec l’Histoire (avec un grand H), en suivant sur deux générations et deux époques la trajectoire d’une lignée de femmes. Madeleine d’abord, petite vendeuse de chaussures dans le Paris des sixties qu’un amour soudain emmène à Prague, puis ramène à Paris avec un autre. Véra ensuite, dans les années 2000, qui ne parvient pas mieux que sa mère à se fixer, et tombe amoureuse d’un homme qui ne semble pas vraiment fait pour elle.  

 

L’alternance et l’indécision amoureuse est un thème récurrent du cinéma d’Honoré. Au travers du sexe bien sur, mais surtout présentée par des personnages qui ne semblent jamais vouloir être posés, apaisés, rassasiés. Loin de l’hystérie de la précédente héroïne du réalisateur, Madeleine et Véra semblent parfois traverser comme des fantômes des vies qu’elles ne parviennent pas à contrôler. Honoré a donc tenté le grand œuvre en intégrant en fond le Printemps de Prague et le 11 septembre, en jonglant avec les générations et époques. Mais il ne parvient que très rarement à lier son ambitieux projet à l’écran, lesté par une première partie trop descriptive et trop plate, même si elle n’est jamais dénuée de charme.

Il réussit quand même beaucoup de choses, en particulier les personnages masculins (un comble !) : Delpech, émouvant et profond, Forman, drôle et espiègle, Schneider, sensible et tellement humain. Même Louis Garrel est supportable, c’est dire ! On a aussi de biens belles images, les agréables et rafraichissantes chansons d’Alex Beaupain et plusieurs jolis passages, surtout quand enfin, les époques se rejoignent et se croisent le temps d’un furtif baiser devant un ascenseur. La scène est magnifique, et surtout, chargée en émotion. Tout ce qui manque au reste du film, beau mais définitivement froid.    



 


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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 14:34

 

Selon la critique, la sélection de cette année était un des meilleurs crus depuis longtemps. On a déjà eu quelques sorties ici et là, mais six des films les plus appréciés sortent cet automne…


 

habemus-papam-teaser-1-anglais-sous-titre.jpeg   Habemus Papam de Nanni Moretti (7 septembre)


Mettre Michel Piccoli dans la peau d’un pape, quelle bonne idée ! Plutôt bien reçu à Cannes, le dernier Nanni Moretti met en scène un souverain pontife tracassé par son élection et qui demande l’aide d’un psy. Pas de scandale à prévoir donc, mais un film apparemment drôle et léger par un des plus grands réalisateurs italiens actuels

 

 

Drive-de-Nicolas-Winding-Refn.jpg   Drive de Nicolas Winding Refn (5 octobre)


Le prix de la mise en scène pour un film d’action dans un festival huppé, qui l’aurait cru ? Et bien beaucoup de monde puisque ce film traîne avec lui une excellente réputation depuis sa présentation cannoise. Un jeune réalisateur danois, un casting américain au top dont Heisenberg himself (Bryan Carston) et d’hallucinantes poursuites en voiture  pour ce qui devrait être un des grands chocs de cette fin d’année


 

VIDEO-The-Artist-Michel-Hazanavicius-parle-de-son-film-muet.png    The Artist de Michel Hazanavicius (12 octobre)


Film muet monté par l’équipe d’OSS117, The Artist avait été sélectionné à la dernière minute. Cet hommage à l’âge d’or d’Hollywood qui raconte l’histoire du passage au cinéma parlant a tellement plu au Jury qu’il est allé jusqu’à donner un prix d’interprétation à Jean Dujardin qui se retrouve aux côtés de Marlon Brando, Jack Nicholson et Sean Penn. Au delà du prix, on ne peut que se réjouir de la belle ambition artistique du projet, qui pourrait faire un bout de chemin aux Etats-Unis, ayant été acheté par les meilleurs faiseurs d’oscars sur lee marché, les frères Weinstein.

 


polisse-de-maiwenn-10441112sxghg-copie-1.jpg   Polisse de Maïwenn (19 octobre)


Réalisatrice atypique, Maïwenn a conquis beaucoup de monde avec ses deux premiers films autobiographiques et décalés (pas moi, d’ailleurs). En filmant le quotidien d’une brigade de protection des mineurs, elle a fait forte impression sur la croisette et est repartie très émue avec le Prix du Jury. Avec son casting fourni (dont Karin Viard et Joey Starr) et son sujet grave, on espère juste éviter que le film tourne comme les deux précédents autour du nombril de sa réalisatrice


 

once-upon-a-time-in-anatolia-bir-zamanlar-anadolu-da-2011-1.jpg   Once upon a time in Anatolia de Nuri Bilge Ceylan (2 novembre)


Chef d’œuvre absolu ou pensum indigeste et interminable ? Les avis ont été particulièrement tranchés sur ce film d’un réalisateur turc déjà familier de la chose. Ce sera long, ce sera poétique, ce sera sec…et cela a valu à son réalisateur un deuxième prix du jury en moins de dix ans, avec un prix de la mise en scène au milieu. Nuri Bilge Ceylan, le Poulidor cannois…

 

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 13:25

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Un cow-boy qui ressemble vachement à James Bond se réveille seul en plein désert, blessé et avec un curieux bracelet métallique au poignet. Il est amnésique, et cherche ce qui lui est arrivé. Le temps de se faire coffrer par le shérif local et de se brouiller avec le propriétaire du coin (qui ressemble vachement à Indiana Jones), les extra-terrestres débarquent, et ils ne sont pas contents !

 

Ca commence comme une déclinaison des classiques du western, avec mise à jour : beaucoup de Rio Bravo, un peu de Jason Bourne, des cow-boys hirsutes et barbus et le calme du désert du Nouveau Mexique. Jusqu’ici tout va bien, on se sent presque chez soi, et Daniel Craig fait le job en ange exterminateur et amnésique. Mais dès que les extra-terrestres pointent leur nez, le film perd petit à petit de son intérêt.

 

Plutôt que de chercher à dépasser le simple western, le réalisateur reste collé à son concept en ne faisant que remplacer les habituels bads guys (desperados, indiens, ou autres) par des aliens belliqueux et très supérieurs technologiquement. Alors cela assure le spectacle au niveau pyrotechnie et effets spéciaux, mais cela ne donne jamais de consistance à un film qui se contente de narrer une longue poursuite à travers le désert jusqu’à l’affrontement final héroïque et larmoyant à souhait, comme n’importe quel western de bas niveau. Si le boulot est plutôt propre à vue d’œil (décors, photo, effets spéciaux plutôt clean), il est régulièrement gâché par Jon Favreau qui filme les scènes de guerre à  peu près n’importe comment, avec une palme pour la première, de nuit, totalement illisible.

L’ensemble ne saura pas rehaussé non plus par un scénario qui se vautre dans la facilité la plus éculée en multipliant les sous-intrigues qui trouveront toutes une résolution ultra-attendue dans la bataille finale (spoiler alert : le mauvais tireur devient le Le Harvey Oswald local et le gamin peureux se paye un monstre de trois mètres avec un opinel). Même l’amnésie du héros n’est pas un enjeu fort, et se dilue progressivement dans les coups de pistolet et les poings dans la gueule…

Pour la mise en abime du genre et le décalage, on repassera. Au vu de l’équipe (Spielberg en executive, Howard et Grazer producteurs, Lindelof co-scénariste) et du casting rassemblé, c’est une vraie déception. Reste une série B qui fera l’affaire lors d’un dimanche soir pluvieux, et le plaisir de revoir Harrison Ford… 



 


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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 22:03

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Qui n’a jamais rêvé de passer son patron par le fenêtre (au sens propre) ? C’est sur cette question pour le moins inclusive qu’est bâtie cette comédie. 3 pauvres employés, 3 horribles patrons dans des styles différents, et des idées de meurtre qui deviennent un peu plus que des idées à mesure que le martyre devient insupportable…


Si vous pensiez que votre boss était difficile, venez passer une journée avec un de ces 3 allumés et vous adorerez votre boulot à nouveau. Le procédé d’exagération est facile mais efficace, lorsqu’il va jusqu’au bout de la caricature outrancière. Cela fonctionne pour peu que l’on ait l’artillerie lourde nécessaire pour du grand spectacle. Et là, les producteurs n’ont pas fait les choses à moitié. Le plus grand psychopathe du monde (Kevin Spacey). L’acteur le plus blaireau du monde (Colin Farrel). Et une actrice de comédie polie et propre sur elle qui se transforme en nympho vulgaire plus chaude qu’une baraque à frites (Jennifer Anniston). Ces trois là s’amusent comme des fous et nous avec. Quand ils sont là, ils bouffent littéralement l’écran. Déments, insuportables, sadiques...géniaux. 

.

Et le reste du temps ? Ce n’est pas trop mal non plus malgré quelques inévitables longueurs, grâce à un scénario qui part joliment en vrille sur la fin, et quelques nouveaux personnages secondaires succulents qui passent à leur tour faire leur numéro (Jamie Foxx, génial, et un grand olé pour le caméo de Ioan Gruffudd). Et surtout grâce à l’abatage comique assez efficace de Charly Day et de Jason Sudeikis, dans les rôles de l’excité instable et du cynique gaffeur. On pourra être plus réservé sur un Jason Bateman assez transparent mais son personnage n’était pas non plus le plus passionnant.


Sans tutoyer les sommets, le film a un certain sens du gag et parvient à parfaitement tirer profit de son monstrueux casting. Suffisant pour une tranche de rigolade...  

 



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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 11:32

 

L’été se termine dans la morosité aux Etats-Unis. Le box office est en baisse de 5.5% par rapport à 2010, qui n’était déjà pas une référence. Sans céder au catastrophisme, les studios se rendent comptent qu’ils doivent de plus en plus compter sur l’international pour amortir leurs blockbusters…et que l’embouteillage massif doublé d’un matraquage complet entre mai et juillet n’est plus forcément le seul modèle viable. Deux films au dessus de la barre des 300M$, c’est très peu, il y en avait quasiment 6 l’an dernier à cette période…

 

 

harry_potter_and_the_deathly_hallows_part_two_ver10.jpg               Les grands gagnants               Transformers-3-La-face-cachee-de-la-Lune.jpg


Harry Potter 7.2 (365 M$)

Transformers 3 (347 M$)

Very Bad trip 2 (253 M$)

Fast five (209 M$)

Mes meilleures amies (167 M$)

 

Potter et les robots continuent de régner sur le monde, les deux franchises écrasent le reste de la concurrence. Même si un tel triomphe était attendu, tout le monde est content de voir des chiffres de ce niveau dans un contexte pareil… Même logique pour Very Bad Trip 2 qui a profité à fond de l’effet suite malgré un film exécrable. Deux petites surprises enfin : un bon vieux buddy movie des familles, qui a été la parfaite programmation anti-3D et une comédie très drôle qui  s’incruste dans le top 10 de l’année…



 

Thor film poster               Contrat rempli               x-men-first-class-tposter1


Thor (180 M$)

Rise of the Planet of the apes (140 M$)

X-Men First Class (145 M$)

Super 8 (125 M$)

 

Dans la morosité actuelle, ceux là ont fait le boulot. Ca tient du miracle pour Thor quand on voit le discutable résultat, c’est plus logique pour les trois autres qui sont des films soignés, distrayants et parfois même intelligents. Pas de quoi casser la baraque mais un budget bien amorti et des suites qui risquent de débarquer…

 

 

 

  Captain-America-First-Avenger-Affiche-Teaser-France.jpg         Ils sont limite...      pirates_des_caraibes_4.jpg


Pirates des caraibes 4 (239M$)

Cars 2 (186 M$)

Kung Fu Panda 2 (163 M$)

Captain America (156 M$)

 

Le studio attendait beaucoup mieux de ses Pirates, qui ont fini par lasser beaucoup de monde à force de tourner en rond. Pour Cars 2, il a beaucoup été dit que c’était la plus faible livraison de Pixar. Dont acte. Même combat pour le panda, qui est resté assez loin des scores espérés avant l’été. Pour ces trois là, les bons scores à l’international permettent de relativiser l’échec. Ce qui n’est pas le cas de Captain America, qui est moins vendable hors USA, et dont le petit score à l’étranger pourrait faire réfléchir Marvel (même si son exploitation n’est pas finie…)

 

 

GL.jpg          Ils se sont plantés       suckerpunch.jpg  


Green Lantern (115 M$)

Cow boys & aliens (86 M$)

Sucker Punch (36 M$)

Milo sur mars (21M$)

 

Quelques gros gadins pour finir. C’est très mauvais pour Green Lantern et son budget astronomique qui a repris des claques à l’étranger. Pas sur que le studio se lance dans une suite dans ces conditions, et en même temps, ça sentait le sapin dès la première bande annonce… Cow boys&aliens a un budget moins important mais tout le monde attendait beaucoup mieux au vu de l’équipe rassemblée. Si ça peut priver de boulot Jon Favreau pendant quelques années, on va pas se plaindre. Grosse baffe aussi pour Sucker Punch qui va mettre une sacrée pression sur Zack Snyder qui prépare rien de moins que le retour de Superman. Enfin la honte de l’année est attribuée au film d’animation Milo sur Mars : 150M$ de budget, 20M$ de résultat. Une telle bérézina qu’on nous a épargné la sortie en France…

 

 

 

affiche-Minuit-a-Paris-Midnight-in-Paris-2010-2.jpg          Et les petits alors ?      Justin-Bieber-Never-Say-Never.jpg

 

 

 

 

 

 

Dans ce marasme, les petits parviennent bien à tirer leur épingle du jeu, à leur échelle. Avec leurs petits budgets et leurs frais de publicité limitées, il ne leur faut pas grand-chose pour être rentables. C’est la cas de Midnight in Paris (50M$), un des plus gros succès de Woody Allen. Plus dramatique, c’est aussi valable pour l’infâme Insidious (50M$) et le prépubère Never say never (70M$).

Plus tôt dans l’année, Black Swan (100M$), True Grit (170M$) et The Fighter (90M$) avaient montré la voie. Des films magnifiques, adultes, intelligents, signés par des auteurs et pourtant parfaitement accessibles au grand public. De quoi montrer la voie à des majors frileuses qui vont vite devoir ranger la photocopieuse au placard…

 

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 22:41

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Dans le longue liste des super héros Marvel qui forment les Avengers, Captain America arrive en dernier au cinéma après que l’on ait vu successivement passer Hulk (2 fois), Iron Man (itou), Thor, sans compter les personnages secondaires que l’on retrouvera à peu près tous dans la prochaine production maison qui les réunira pour sauver le monde...


Captain America, c’est un avorton avec peu de muscles mais un cœur gros comme ça et le désir de servir sa patrie menacée par la barbarie nazie. Coup de bol, un scientifique a développé un sérum pour transformer en super-homme n’importe quel petit con. Et l’armée est ravie de pouvoir afficher un musclor aux couleurs de l’Amérique, à défaut de l’utiliser sur le terrain.

 

On pouvait avoir très peur d’un militaire enrubanné dans la star spangled banner et qui allait chanter les louanges de l’Amérique. On pouvait avoir peur du CV assez inégal du réalisateur Joe Jonhson (Jumanji, chéri j’ai rétréci les gosses, Wolfman) Enfin on pouvait avoir peur de cette fâcheuse habitude chez Marvell de produire des films petit bras, plus dictés par la direction marketing que par le talent de l’équipe mise en place.

Cette appréhension ne durera pas. Dès le prologue, le réalisateur est à l’aise dans ses baskets, agile et léger. Le film se passe pendant la seconde guerre mondiale : recyclant et même citant Spielberg (savoureuse référence aux Aventuriers de l’Arche perdue « Et pendant ce temps là le führer cherche des artefacts dans le désert »), Johnston a décidé de faire dans le second degré, dans le vintage et dans le simple. Personne n’est dupe, il s’agit bien d’un gros pop corn movie, mais mis en image avec distance et bonne humeur, rythme et décalage. L’avorton deviendra très fort, mettra une bonne branlée à plusieurs centaines de nazis (ainsi qu’à à leur chef qui ne s’est manifestement pas remis de son passage dans la matrice), et fera tomber sous son charme la plus belle fille du régiment.

 

Mais dans le film convenu, une foultitude de petits plaisirs : Tommy Lee Jones et son éternel sale caractère, Stanley Tucci qui s’amuse à ressembler Einstein, une bien jolie fille qui fait un peu plus que jouer les potiches et quelques séquences d’actions pimpantes, drôles et qui passent comme une lettre à la poste.

A l’arrivée, pas de quoi redonner au genre des lettres de noblesses, l’ambition est ici moindre que dans un X-Men par exemple, mais une longue et très agréable bande annonce pour les Avengers qui feront directement suite au film (comme d’hab chez Marvel, restez jusqu’au bout du générique). Et l’on plus qu’à espérer que le futur ultra-blockbuster de chez Marvel sera plutôt dans le ton de ce Captain América que de Thor ou d’Iron Man 2

 

 

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