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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 21:42

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Si les comédies sur les mariages ne semblent plus forcément avoir la côte, voilà que l’on s’attarde dorénavant plus sur la préparation du jour J. Une annonce de mariage, un enterrement de vie de jeune fille, du gag potache : au vu de la bande annonce, on peut être tenté de croire à un Very Bad Trip féminin, sorte de revanche pour prouver qu’on peut aussi s’amuser entre femmes sans forcément se retrouver ivre mort à Vegas ou à l’autre bout du monde. Il n’en est rien.

 

Même si le thème est vaguement lié, on est ici sur le territoire de Judd Appatow (producteur, grand gourou de la comédie  américaine), au royaume des gens normaux et des situations de la vie normale qui dégénèrent gentiment. Ne vous attendez donc pas à un film débridé et condensé dans le temps, qui part en live du début à la fin, vous aurez plutôt le package habituel de ce genre de comédie : une vieille fille adorable mais un peu dingue, un amoureux transi, les copines, la maman, le salaud beau gosse. De fait, le film n’est pas sans défauts, et charrie allègrement ceux de son mentor, en particulier une certaine propension à faire durer (il y a facilement encore vingt minutes à laisser sur la table de montage), et à insérer des discours moralisateurs désagréables ici et là.


Mais voilà, le film est drôle. On rit souvent, parfois aux éclats, des exploits délirants d’une héroïne-tornade admirablement campée par la formidable Kirsten Wiig. Quel plaisir de trouver une actrice et un réalisateur avec un vrai sens du gag ! Que ce soit lors d’une inoubliable séance d’essayage de robe, en cherchant à lutter contre sa phobie de l’avion ou encore lors d’une phénoménale séance de reckless driving, le film fait mouche. Et on ne parle même pas d’un entraînement de tennis plutôt spécial…A ce plaisir, on rajoutera le plaisir de voir le merveilleux John Hamm se rouler avec bonheur dans l’autoparodie, ou encore Rose Byrne faire beaucoup plus peur ici que dans Insidious dans un rôle de housewife psychopathe. Même la bluette entre l’héroïne et un flic bourru finit par être gentiment charmante, à défaut d’être aussi drôle que le reste…

 

On peut espérer que le beau succès de ce film un peu partout donnera des idées à tout le monde, et montre qu’on peut s’amuser beaucoup plus à Chicago entre copines en essayant des robes qu’en se saoulant la gueule à  Bangkok… 

 

 

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 09:38

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Comme à son habitude, Lars Von Trier a fait parler de lui pour des raisons qui dépassent son film. En dérapant sur Hitler, le très cinglé réalisateur danois a réussi la performance inédite de se faire virer du festival de Cannes. Pas rancunier, le jury a quand même reconnu la qualité de son film à travers un très symbolique prix d’interprétation.

 

Pour ceux qui ont déjà eu la chance de subir un film de Lars Von Trier, celui-là surprendra. En s’éloignant des excès violents ou de la caméra tremblante de ses précédents opus, il livre un film lunaire, mélange curieux de symbolisme très fort et de cinéma intime. De même, on retrouve à la fois de longs passages sans musique, sonorisés au minimum, et de très longs morceaux de Wagner.


En allant chercher le mystique dans la fin du monde, sans pour autant renoncer à son cinéma façon dogme, on a l’impression que Lars Von Trier ne sait pas toujours sur quel pied danser. D’abord un mariage d’où vient progressivement le chaos, puis la dépression, le vide et enfin cette fin du monde qui approche, à tel point qu’on se demande si l’on a bien assisté à un mariage quelque minutes avant. D’où cette impression curieuse devant un film qui s’allonge, en perdant progressivement la grande cohérence qui faisait jusqu’ici la marque du cinéma de son auteur. Même si le film sait parfaitement dépeindre l'angoisse, la peur, la depression, la tristesse, il échoue souvent à trouver un fil global qui pourrait relier ce torrent d'émotions et en faire plus qu'une simple gravure. 

 

Et pourtant, le danois est un maître, le doute n’est pas permis. Des éclairs jaillissent souvent de rien, des petites merveilles au cœur de ce long périple. Le prologue est envoûtant, la scène finale est absolument magnifique, les acteurs sont tous parfaitement au diapason, en particulier un étonnant Kiefer Sutherland. Quant à Kirsten Dunst et Charlotte Gainsbourg, elles forment un étonnant duo à fleur de peau, d'une intensité rare. Lars Von Trier sait définitivement mieux que personne traquer le malaise, le doute et la tristesse dans le cœur de chacun.

La magie prend donc souvent, mais l’ensemble manque d’équilibre et finit par être un grand film frustrant, comme l’a été Tree of life, également à Cannes cette année. Pourant, le talent est tellement palpable qu’on aimerait adorer...

 


 

 

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 12:49

 

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Comment en est-on arrivés là ? …Deux films français à gros budgets qui racontent la même histoire et qui ont quasiment le même titre sortent en salles…à une semaine d’intervalle. On souhaite d’avance bon courage aux exploitants de salle, aux spectateurs et bien sur à l’ensemble de la presse et des médias de promotion qui vont devoir démêler tout ce foutoir. On risque de ne pas manquer de scènes cocasses dans les files d’attente « Un ticket pour la guerre des boutons, s’il vous plait » « Lequel ? La nouvelle ou la standard ? »

 

A l’origine de cet invraisemblable foutoir, le fait que les droits d’auteur du roman original de Louis Pergaud soient tombés dans le domaine public en septembre dernier. Les ayant droits avaient jusqu’ici bloqué tout remake, après une très peu heureuse adaptation anglaise, mais le passage dans le domaine public laisse une complète liberté d’adaptation. Et on va pouvoir chanter les louanges de l'école d'autrefois et de la vie dans les campagnes, quoi de plus rassurant en cette période de crise et de mélancolie...

 

Flairant le bon coup, TF1 production d’un côté, et le producteur Thomas Langmann de l’autre, réunissent chacun une équipe pour se mettre au boulot, et tout le monde se rend vite compte que le même projet est développé en parallèle. Problème : personne ne semble disposé à lâcher du lest, chaque maison de production faisant plutôt dans la surenchère. Car dans ce genre de cas, c’est très souvent le film qui sort en premier qui a toutes les chances de trouver son public.

S’en suit une incroyable course contre la montre ponctués de coups de bluff sur le casting et sur la date de sortie, pour arriver finalement à un choc frontal. Il va sans dire que les délais de post-production ont été divisés par deux et que les tables de montage ont chauffé comme c’est pas permis pendant tout l’été pour que les films soient bacl…enfin, soient prêts pour la rentrée.

 


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A ma droite, « La Guerre des Boutons » de Yann Samuel avec Elmosnino, Mathilde Seigner, Fred Testot, Alain Chabat, produit par TF1 et distribué par UGC. Un réalisateur pas très connu mais qui a fait ses preuves avec Jeux d’enfants, un casting sympa mais sans réel poids-lourd, mais surtout la première date de sortie (14 septembre) et l’espoir d’un film plus fun et plus léger

 

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A ma gauche, « La Nouvelle Guerre des Boutons », de Christophe Barratier, avec Kad Merad, Guillaume Canet, Laetitia Casta et Gérard Jugnot, produit par Thomas Langmann et distribué par Mars. Du lourd, du très lourd. Le réalisateur des choristes et son acteur, la locomotive Kad Merad, plus l’atout charme de Canet et Casta. Est-ce que ce sera suffisant pour compenser la semaine de retard dans la sortie sur son concurrent ?

 


A l’heure qu’il est, les petits génies du marketing de chaque boutique doivent sacrément se creuser les méninges pour préparer la campagne. Et vont-ils prendre le risque de montrer le film à la presse avant sa sortie ? Même si on sait que l’impact des critiques est limité, ils auront forcément un rôle à jouer quand le spectateur se demandera « lequel aller voir ».

 

En tous cas, tout le monde pourra remercier le monde de la production française pour ce grand moment de rigolade collective. Il y a fort à parier que cette fois-ci, ce n'est pas le téléchargement qui pourra être tenu responsable d'un échec de l'un ou des deux films. 

 


 

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 19:41

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Une petite bourgade de l’Ohio dans les années 80. Un groupe de gamins tourne un film amateur lorsqu’un train lancé à pleine vitesse déraille, causant une importante catastrophe ferroviaire. Rapidement, l’armée intervient, apparemment assez inquiète de ce qu’est devenu le contenu du train…

 

J.J.Abrams passe désormais presque pour un vieux routard, avec une production télévisuelle et cinématographique considérable sur les dix dernières années. Alias, Lost, Fringe, Mission Impossible 3, Cloverfield, Star Trek, l’hyperactif M.Abrams a su délivrer beaucoup de produits plutôt réussis, même si on est en droit d’être un peu déçu de ce qu’il fait au cinéma, au vu de ce qu’il avait produit pour la télévision. Jusqu’ici « faiseur » attitré de franchises, il développe et écrit lui-même son film pour l’occasion.

 

Et pour le coup, il s’agit d’un film nostalgique, presqu’une contre programmation aux gros blockbusters formatés et à la 3D. Ce film aurait pu sortir dans les années 80, tout semble en effet créé pour ramener le spectateur vers les plaisirs « à l’ancienne », et il faut avouer que cette madeleine de Proust est tout à fait réussie. Comme toujours chez le réalisateur, c’est propre, rythmé, bien mis en image, en un mot : agréable. On se sent comme dans ses pantoufles avec ce film qui semble sortir d’un autre âge, celui où l’on pouvait cacher un monstre pendant une heure pour s’arrêter sur un gamin et son père qui ne se remettent pas d’un décès.

Dans un vrai hommage, le film se range continuellement dans l’ombre du cinéma de Spielberg, en en retenant les meilleurs côtés : le mystère, un savoir-faire indéniable dans le développement des personnages et bien sûr ce monde de la fin de l’enfance, magnifiquement rendu par de surprenants jeunes comédiens, parfaitement dirigés. Cela va jusqu’au clin d’œil à de nombreux films, E.T. évidemment, mais aussi Rencontre du troisième typeLes dents de la merLa guerre des mondes ou encore Jurassik Park.

 

Mais n’est pas Spielberg qui veut, et la dernière demi-heure du film éclaire la distance entre un excellent faiseur et un authentique artiste. Le film peine alors à créer une réelle angoisse alors que la ville et ses parcs d’enfants sont envahis par des tanks et des hordes de soldats (et là, le parallèle avec La guerre des mondes fait mal), il peine aussi avec sa bête numérique un peu trop propre, et surtout il peine à faire surgir l’émotion de son final pourtant volontairement grandiloquent. Bref, il peine à finir, à conclure, à boucler les boucles (c’est d'ailleurs un parallèle que l’on peut faire avec sa production télévisuelle).

A l’arrivée, un film intéressant, très plaisant mais pas renversant. Rempli de bonnes idées, visuellement très au point, un vrai bain de jouvence, mais qui n’est finalement pas plus que ça. 

 



 

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 22:03

2 semaines de vacances...

Retour des chroniques mi-août...

Bonnes vacances à tous ! 

 

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 12:05

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Une prof fainéante, plus portée sur la sieste et la picole que la pédagogie, se décide un jour à faire bosser sa classe. Pour toucher une prime d’abord, mais surtout pour faire l’acquisition d’une nouvelle paire de seins qui doivent l’aider à conquérir le bellâtre héritier qui fait cour dans son lycée.


Le mélange rappelle furieusement le cinéma de Judd Appatow (40 ans toujours puceau, En cloque) et pour cause, ce sont ses compères qui sont devant et derrière la caméra pour faire le spectacle. Ils n’ont pas renoncé aux grands marqueurs du nouveau maître de la comédie américaine, à savoir traiter des faits de société au travers de films graveleux, de blagues en dessous de la ceinture et d’une vulgarité à toute épreuve. Et on sent que Cameron Diaz s’est bien amusée à se déguiser, à boire come un trou, à envoyer chier ses élèves et à fumer de la beuh dans sa voiture. Malgré son vieil âge, elle est toujours crédible en pin-up, et plutôt à l’aise dans ce registre. Mais elle est bien la seule, la ribambelle de personnages secondaires étant au mieux transparents, au pire ratés, que ce soit ses collègues ou ses élèves. Ce qui est franchement dommage quand on dispose d’un gros déconneur comme Justin Timberlake, ni charmant, ni même drôle. Si on ajoute que le réalisateur n’a manifestement ni le sens du gag (certains tombent franchement à plat), ni du tempo, vous obtiendrez une comédie assez poussive, qui ne brille que par sa capacité à faire parfois dans le dégueulasse, mais jamais dans le gros délire. 


Reste Jason Segel, qui loin du Marshall Eriksen d’How I met your Mother, compose le seul personnage léger, entier et même un peu cynique, soit un peu de fraicheur dans une machine pas très bien huilée.  On sera juste gré au film de ne pas se rouler dans l’habituel moralisme d’Appatow et de conserver son insolence jusqu’au dénouement. (un dénouement attendu depuis les dix premières minutes du film)…La comédie américaine n’est toujours pas sortie de l’ornière…

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 13:52

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Une enclave coréenne en Chine peuplée d’immigrés pauvres et exploités par une mafia locale. Poussé par le désir de revoir sa femme qui ne donne plus de nouvelles, un chauffeur de taxi accepte de devenir tueur pour le compte d’un baron local, qui l’envoie à Séoul pour une exécution sommaire..


Encore un film coréen, une semaine après le génial J’ai rencontré le diable.  Le genre est le même, mais le style est radicalement différent. Le réalisateur Na Hong-Jin confirme en tous cas tout le bien qu’on pouvait penser de lui après son premier film : comme dans The Chaser, The murderer combine à la fois un scénario à tiroirs surprenant, une grande maitrise formelle et une utilisation idéale de la ville de Seoul comme terrain de jeu.


Le film démarre pourtant de manière assez posée, dans la description d’une vie de misère, d’un homme perdu qui passe tout son argent dans les jeux et qui désespère d’avoir des nouvelles de sa femme. Le rythme s’accélérera une fois en Corée, d’abord dans la préparation scrupuleuse du meurtre, puis dans une poursuite haletante, pour ne plus nous lâcher jusqu’à la magnifique scène finale. Du rythme et de la violence donc, mais aussi du style, beaucoup de style. Dans la manière de filmer des séquences de poursuite épatantes à l’aide d’un découpage frénétique et brillant. Dans la précision horlogère des repérages avant le meurtre. Dans la peinture d’une ville en ébullition, décor idéal pour un polar nerveux. Et derrière le style brillant, un film noir, violent, à peine teinté parfois d’une pointe d’humour. Peu de coups de feu, mais un festival de coups de hache, de couteaux, de bâtons et même d’os. C’est une telle somme de violence et de confusion que le film en devient parfois difficile à suivre.


Encore mieux, The murderer n’est pas « seulement » un polar, c’est aussi plus que cela, dans la description de la pauvreté ou des épreuves subies par les réfugiés, ou encore dans cette histoire d’amour impossible qui se trame au second plan et qui revient sans cesse dans le récit comme un refrain…

Mais si le réalisateur a fait fructifier les qualités de son premier long-métrage, il en traîne malheureusement les défauts. Le film est long (2h25) là où il gagnerait à être concis. Il se dilue parfois là ou il gagnerait à être dense.

Et encore une fois, même si l’on a parfois eu l’impression d’assister à un tour de force, le film perd parfois en cohérence et n’est pas exactement le parfait polar qu’il aurait pu être. Mais il vole déjà très haut.  

 

 

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 21:39

L’explosion du box-office par Monsieur Potter et la fin de la saga au cinéma a rappelé à tout le monde l’impact qu’ont eu les sagas littéraires sur le business, surtout quand elles se prêtent à une industrialisation en série, qu’elles ciblent les publics prioritaires du cinéma (de jeunes ados jusqu’à jeunes adultes) et qu’elles ne présentent pas un niveau de complexité trop élevé pour le grand public. 

 

 

potter.jpgPour les studios, mettre la main sur une franchise issue d’une série de livres présente plusieurs gros avantages. Sur le contenu, ces sagas sont souvent écrites, donc les épisodes 2, 3, 4 ne sont pas des photocopies couleur de l’épisode 1, d’autant plus que les auteurs ont la bonne habitude de développer une histoire sur plusieurs volumes, en faisant évoluer enjeux et personnages, ce qui a forcément un effet de dépendance sur le public.

Soit le spectateur n’a pas lu les livres et il souhaite voir la suite d’une histoire inachevée, soit il les a lus et veut voir « ce que ça rend » à l’écran. L’univers a été directement pensé pour plusieurs volumes, ce qui est rarement le cas dans les franchises « non littéraires » (voir les pathétiques raccords faits pour Pirates de Caraïbes par exemple)

 

 

DVD-Blu-ray-Twilight-chapitre-2-Tentation-date-de-sortie-DV.jpgCela permet aussi de limiter la surprise en ciblant des publics déjà conquis, et de ne pas avoir la boule à ventre à la sortie mondiale d’un film qui surfer sur une connaissance et une mythologie, ce qui facilite la promo qui n’a pas à présenter tout le monde. Et le plus de fans hystériques on a, plus il sera facile se faire payer une campagne de pub avec files d’attente la veille devant les cinémas…Et puis de manière pratique, c’est une réutilisation et un amortissement de certains pans du film et par forcément les moindres (costumes, décors)

 

 

le_monde_de_narnia_1-1-copie-1.jpgQuelques défauts quand même : les films sont souvent chers à produire, avec des univers couteux en terme d’effets spéciaux, ce qui rend quand même la mise de départ un peu risquée. Ces films portent tellement d’enjeux que les studios cherchent à limiter les risques avec des campagnes de promotion monstrueuses (voir le dernier Harry Potter) qui grèvent le résultat final.

Un certains nombre de tentatives arrêtent les frais après le premier film si le succès n’est pas au rendez-vous tout de suite. C’est souvent le premier opus qui fait office de test, soit pour conforter que le modèle est bon (Harry Potter, Le seigneur des anneaux), soit pour toucher un public avant le passage au blockbuster industriel (Twilight), ou alors tout bêtement pour jeter l’éponge si ça ne marche pas (La boussole d’or). Narnia possède la particularité d'avoir été lâché par Disney devant les résultats moyens, et reprise au vol par la 20th Century Fox. 


A noter dans les exemples suivants : deux sagas sont issus de très gros studios (Warner, Disney puis Fox) alors que les deux autres ont été produites par des outsiders (Summit Entertainment, New Line Cinema) comme quoi ce n'est pas qu'une affaire de majors.

 

 

 

Les principales sagas des dernières années


 

Harry Potter (Warner Bros)

8 épisodes produits / aucun à venir (normalement)

Box office mondial moyen par épisode : 922 M$


128px-Nuvola Green Plus.svg  La plus connue et la plus commentée, déchaine des hordes de fans de tous âges (ce qui est rare), une vraie ambition dans le casting qui rassemble un impressionnant aréopage de tous les grands acteurs britanniques, un respect de l’œuvre originale et de son univers, une machine à cash inégalée rendue possible par la richesse continue du matériau de départ. La saga la plus lucrative de tous les temps


cercle-vert-moins-icone-8624-96   Des coûts de production et de publicité faramineux, les livres sont devenus très épais au fil du temps et assez casse gueule à adapter avec une multitude de références et de personnages, des choix de réalisateurs passe partout et sans grande personnalité (sauf pour le n°3, le plus réussi..mais celui qui a rapporté le moins)

 

      Critique épisode 6 / Critique épisode 7 / Critique épisode 8    

 

 

Twilight (Summit Entertainment)

3 épisodes produits, 2 à venir

Box office mondial moyen par épisode : 597 M$


128px-Nuvola Green Plus.svg  Pas trop cher à produire, les vampires sont un thème très porteur, une réalisatrice indépendante qui a emballé un fort bon numéro 1, des acteurs devenus des icônes et qui ont eu la bonne idée d'alienter les gazettes people, une vraie poule aux œufs d’or pour un petit distributeur qui a touché le jackpot


cercle-vert-moins-icone-8624-96   Une base de fans concentrée sur les ados, les suites ont été plutôt mauvaises artistiquement parlant, un discours prêchi-prêcha assez insupportable, une auteur qui n'a sorti que quatre livres (pas grave, on va couper en deux le dernier...) 


Critique épisode 1 / Critique épisode 2 / Critique épisode 3 

 

 

Le seigneur des anneaux (New Line)

3 épisodes produits, 2 prequels à venir (Bilbo le Hobbit)

Box office mondial moyen par épisode : 971 M$


128px-Nuvola Green Plus.svg  De très bons films, un projet iconoclaste et ambitieux mené par un génie du divertissement, qui a réussi l’exploit de rendre les films accessibles sans trop fâcher les fans de Tolkien, une interprétation de très haut niveau, des univers féériques et denses, un ensemble plus adulte et plus sérieux, un souffle héroïque inimitable…


cercle-vert-moins-icone-8624-96   Euh…en cherchant bien, peut-être la manichéisme revendiqué de l'ensemble mais c'est vraiment pour dire quelque chose.

 

 

Le monde de Narnia (Disney, puis Fox)

2 épisodes produits, encore quelques uns à venir

Box office mondial moyen par épisode : 582 M$

 

128px-Nuvola Green Plus.svg  Un univers féérique et fantastique, une identification maximum pour qui a rêvé de devenir un prince, un espèce de Seigneur des Anneaux pour les petits, un lion numérique d'un fort beau gabarit qui a la voix de Liam Neeson...


cercle-vert-moins-icone-8624-96   Une cible plutôt jeune, un deuxième film assez bancal, un côté Disney Channel un peu mièvre, dur de s'intéresser au dessus de 10 ans ! 

 

 

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 18:54

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3 branquignoles se font virer de leur job d’agents de sécurité. L’un d’eux décide de monter un business de gardes du corps pour pouvoir financer son mariage à venir. Suite à un malentendu, ils se retrouvent responsables de la sécurité d’une très riche héritière en visite à Paris…qui s’avère être un véritable cauchemar. Mais ce n’est rien à côté des tueurs lancés à sa poursuite, qui n’ont eux, rien d’amateurs…

 

Ce qui est plaisant, c’est le ton décontracté et la fraicheur du film. Pas de costumes outranciers, pas de délire entre potes, pas de défilé de guest-stars. Juste le potentiel comique de trois lascars un peu secoués qui se retrouvent du jour au lendemain en face des mauvaises manières des héritières fortunées et des affaires pas très reluisantes des grandes groupes.

Entre les courses Place Vendôme, l’invasion d’un grand palace et une vente aux enchères bling-bling, nos trois ahuris vont avoir le temps de se rendre compte qu’il leur reste un petit peu de chemin à parcourir pour être raccord avec le monde feutré et discret de la protection rapprochée. Et l’irruption d’un tel amateurisme doublée d’une bonne dose de vulgarité et d’une maitrise assez limite de la langue de Molière va forcément donner son lot de scènes cocasses, bien entourées par la répartie bien placée des lascars, qui n’ont pas franchement l’habitude de se faire marcher sur les pieds, et surtout pas par une pimbêche, fille à papa hautaine et désagréable. Dans le rôle de la tête à claques sur pattes, Stéphanie Crayencour fait d’ailleurs un joli numéro, belle à tomber mais avec juste ce qu’il faut de mépris, de calme et de distance pour être parfaitement crédible. Et puis la joyeuse troupe a le bon goût de ne jamais trop en rajouter, que ce soit dans les références aux canons du cinéma américain, ou dans la peinture des cités d’Aulnay-Sous-Bois, tendre et modeste.

 

Si la deuxième partie dans la cité ne tient pas toujours ses promesses, et si quelques facilités ne seront pas évitées (la fille riche qui s’ouvre au monde…), le film est réellement agréable, et souvent drôle. On l’avait un peu oublié, mais c’est ce qui fait aussi la réussite d’une comédie populaire. Pas besoin de viser bien haut ou de faire claquer une mise en scène travaillée. Il suffit juste de disposer de bons personnages, d’antagonistes faciles, de quelques bonnes vannes et d’un peu de sens du rythme. Après l’avalanche de comédies lourdes et ennuyeuses pleines de stars, on va pas faire les difficiles… Ce n’est pas du Blake Edwards mais ça suffira pour un bon film d’été entre potes.

 

 

 

 

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17 juillet 2011 7 17 /07 /juillet /2011 17:03

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L’affiche est sans équivoque : « It all ends ». On sent presque le dépit du studio transparaître des visuels collés dans le métro. Car ça y est, c’est la der des der. Harry et ses potes arrivent au bout de leur quête et le combat final avec Voldemort se profile. Et accessoirement, il faut encore trouver quelques Horcruxes et comprendre le secret des reliques de la mort…


C’est en voyant cette deuxième partie que l’on se dit que couper le 7ème volume en deux était peut-être une bonne idée, en plus d’être une exceptionnelle pompe à fric (les premiers résultats de box-office dans le monde sont monstrueux…). Si le principe avait donné une première partie plutôt molle et ennuyeuse, l’essentiel de l’action se retrouve ainsi concentrée dans ces deux heures de final, un des rares pans de la saga qui pouvait parfaitement se fondre dans le cinéma : une quasi unité de lieu (Hogwards), une histoire qui résout les intrigues au lieu de les créer, quelques flashbacks bien disséminés et surtout une tension assez constante, qui évite les innombrables trous d’airs qui avaient parsemé les précédentes adaptations. Le réalisateur David Yates se montre d’ailleurs (enfin) à l’aise avec l’univers, et les profanes auront certainement moins de mal à comprendre toutes les références et le vocabulaire, tant l’essentiel repose sur le combat le plus classique qui soit : un duel à mort entre le bien et le mal.


Le grand spectacle est donc bien au rendez-vous, d’abord chez les gobelins, puis dans l’attaque du château et enfin dans la résolution finale, avec un épilogue un peu douteux visuellement, mais que J.K.Rowling a eu l’intelligence d’ajouter pour refermer définitivement l’aventure. Du début à la fin, chaque personnage a désormais pris sa place, on ne perd plus de temps en présentations ou en digressions, ce qui fait de ce film un des plus agréables à regarder de la saga, un des plus trépidants, même s’il n’a pas la noirceur ou la profondeur du numéro 3 par exemple. Si on ne peut que se réjouir que l'action ait pris de l'importance, on sera aussi définitivement frustré par la vitesse avec laquelle sont traités des personnages assez fondamentaux, mais on ne peut pas tout avoir..


Et maintenant ? Les fans des livres peuvent rêver qu’un jour un producteur ose relancer la machine depuis le début en choisissant des réalisateurs plus ambitieux et plus sombres. Terry Gilliam ? Tim Burton ? Christopher Nolan ? (non, je déconne). On a bien du mal à croire que quelqu’un osera un jour rouvrir la porte, mais après tout, si on combine la foi en la magie et la confiance inébranlable dans la créativité d’Hollywood dès que l’on sent le dollar en masses, rien n’est impossible…

 


 

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